Aramco devrait finalement se lancer en Bourse d'ici la mi-décembre. Une étape-clé pour l'Arabie saoudite et une introduction qui fera date dans l'histoire du capitalisme…
Aramco est un mastodonte du secteur pétrolier : l'entreprise saoudienne produit en effet 10% du pétrole mondial. C'est aussi le pilier de l'économie d'Arabie saoudite. Or, Mohammed ben Salmane (dit « MBS »), le prince héritier, veut la diversifier pour que le pays ne dépende plus du seul pétrole. La mise sur le marché boursier d'Aramco est la pierre angulaire du programme « Vision 2030 ». Depuis 2016, il veut introduire Aramco en Bourse, mais les conditions du marché n'ont jamais pu lui permettre d'envisager les 2 000 milliards de dollars de capitalisation boursière espérée. MBS et les autorités saoudiennes vont donc devoir se « contenter » de 1 500 à 1 700 milliards de dollars, une capitalisation qui marquera un record dans l'histoire boursière.
Capitalisation record
Les détails sont encore maigres concernant l'opération. Il y a quelques semaines, le projet tel que défini par l'AFP était de mettre en vente un total de 5% du capital d'Aramco. 2% seront proposés au Tadawul, la Bourse saoudienne. Les 3% restants pourront être achetés sur une place financière internationale qui reste à déterminer. Les investisseurs devront attendre la fin de la période d'élaboration de l'opération pour en savoir plus sur le prix de l'offre initiale et sur le volume des actions qu'ils se partageront.
Diversification de l'économie
L'introduction en Bourse du géant pétrolier saoudien obéit à une logique économique visant à diversifier l'économie du pays, mais aussi à démontrer aux investisseurs internationaux et aux marchés que l'Arabie saoudite tient ses promesses. Au-delà des records boursiers, c'est donc la parole du pays qui est en jeu et c'est sans doute ce qui est le plus important aux yeux des autorités et du prince héritier.