Alors que le FMI prévoyait un ralentissement de la croissance des Etats-Unis, contre toute attente, le gaz de schiste pourrait être un moyen de relancer l’économie américaine. En effet, selon certains experts, le pays retrouvera son niveau d’activité moyenne d’ici fin 2015.
C’est en tout cas ce qu’affirme le rapport de la réserve fédérale de Kansas City (une des douze banques qui forment la Fed, banque centrale américaine). Avec l’aide de 23 indicateurs économiques, Ben Bernanke, président de la Fed se veut optimiste quant à la croissance du pays.
Bien qu’en 4 ans le taux de chômage ait diminué de 3 points passant de 10.2% en 2009 à 7.9% en 2012, l’amélioration du niveau d’activité des Etats-Unis se fait attendre. McKinsey, consultant pour un cabinet de conseil des directions générales mise sur l’exploitation du gaz de schiste et des sables bitumeux. Le forage permettrait d’insuffler 690 milliards de dollars au PIB annuel du pays. Ce n’est pas tout : l’extraction du gaz de schiste permettrait également de créer 1,7 million d’emplois d’ici 2020.
Vers la « réindustrialisation » et la « relocalisation » de l'économie américaine
Pour relancer l’économie américaine McKinsey pense qu’il faut d’avantage mettre l’accent sur l’investissement dit « à forte densité de connaissances » tels que les transports, l’électronique ou encore la pétrochimie. Ce secteur rapporterait environ 590 milliards chaque année, tout en créant 1.8 millions d’emplois d’ici 2020.
La « relocalisation » également envisagée. Le travail à l’étranger n’étant plus aussi profitable et le retour au « made in america » se faisant sentir, les entreprises pensent revenir s’installer aux Etats-Unis. C’est d’ailleurs le cas d’Apple qui a fait le choix, en décembre dernier, de revenir produire des ordinateurs sur le sol américain, d’ici 2013. La compétitivité tendant à s’éroder, les entreprises délocalisées en Asie depuis vingt ans reviennent petit à petit sur leurs décisions.
D’autre part, la première puissance mondiale a un atout de taille : ses ressources énergétiques qui peuvent fortement inciter les entreprises à revenir produire sur le sol américain.
McKinsley va plus loin dans son analyse et précise que ces deux vecteurs ne sont pas suffisants pour booster la croissance américaine. Selon lui, pour une relance économique suffisante, il faut aussi miser sur ce qu’il appelle « le développement des talents » c’est-à-dire la propension à maintenir le niveau d’éducation du pays. McKinsley en fait même un point clé dans son plan de relance de la croissance américaine car c’est un des vecteurs qui est susceptible d’être très fructueux à long terme.