Le gouvernement veut envoyer un courrier aux ménages français abonnés au tarif réglementé du gaz pour les inciter à se désinscrire de l’offre disponible jusqu’au 1er juillet 2023.
La CLCV encourage de rester sur cet abonnement
C’est à partir du 15 mai 2022 que l’État prévoit d'envoyer ce courrier à tous les Français encore abonnés de l’offre au tarif réglementé du gaz, pour les inciter à s’en désinscrire. De son côté, l'association de défense des consommateurs Consommation, Logement, Cadre de Vie (CLCV) conseille « de ne pas tenir compte de ce courrier et de rester au tarif réglementé du gaz ». Pour l’association, ce courrier est « très malvenu dans un contexte où les marchés de l’énergie sont pour le moins chahutés ».
La Commission de régulation de l’énergie estime que près de 2,85 millions de foyers sont encore concernés par cette offre. Cette offre a vu le jour dans le cadre de la loi Pacte en avril 2019 et doit courir jusqu’en juillet 2023. À partir de cette date-là, les foyers concernés devront trouver une nouvelle offre sur le marché du gaz. « Dans le chaos actuel de l’énergie, ce contrat est le seul qui est assurément lié au bouclier tarifaire et offre donc une compétitivité et une sécurité inégalable pour les mois à venir », explique la CLCV dans un communiqué.
Le tarif réglementé du gaz est gelé
Alors que la France fait face à une hausse vertigineuse des prix de l’énergie, notamment à cause de la guerre en Ukraine, le gouvernement cherche des solutions pour limiter l’impact de cette hausse sur les consommateurs français. En septembre 2021, il avait décidé de geler le tarif réglementé du gaz. Ce bouclier tarifaire doit protéger les ménages français jusqu’à la fin de l’année 2022.
C’est dans ce contexte inflationniste que le gouvernement est législativement contraint d’envoyer un courrier aux ménages sur l’offre au tarif réglementé du gaz. Mais pour l’association de défense des consommateurs ce courrier, censé arriver entre le 15 mai 2022 et le 15 juin 2022, est « parfaitement malvenu et contreproductif ». En effet, la CLCV juge qu’il y a une « instabilité contractuelle très problématique sur les offres de marché ».