Alors que les taxis français ont lancé ce lundi un vaste mouvement de grève sous la forme de convois-escargots un peu partout en France, le patron du Medef, interrogé ce lundi sur Europe 1, a estimé que ce n'était pas une manière de procéder.
Le patron du Medef n'accepte pas le blocage de Paris. A l'heure actuelle, plus de 400 taxis se dirigent vers la capitale pour protester contre la concurrence illégale des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC). En effet, la méthode de travail de ces VTC est considérablement différente que celles des taxis (lire ici). Au niveau du prix tout d'abord. Le prix de la course dans un VTC est souvent un peu plus cher que dans un taxi classique, même si l'on ne prend pas le risque de voir le compteur exploser, en pleine course, car le prix est fixé dès le départ.
Les taxis accusent les VTC de détruire des emplois
Ensuite car les VTC, même s'ils ne sont que très peu à observer cette règle, n'ont pas le droit de racoler des clients dans la rue, ni même d'accepter la requête d'un client qui en aurait attrapé un "à la volée. Enfin car cette profession n'est pas règlementée au niveau du nombre de voitures comme le sont les taxis. Aujourd'hui les taxis estiment le coup porté par les VTC, trop dur. Les premiers estimant que les seconds détruisent des emplois, ils demandent aujourd'hui une révision des règles et manifestent pour cela.
Pour Gattaz, il faut ouvrire la concurrence à tous les secteurs
Ce que Pierre Gattaz ne semble pas apprécier. Pour lui, "il faut se mettre autour de la table et regarder comment on peut intégrer la concurrence". Car une telle manifestation "est un type de mouvement très ennuyeux" pour le patron du Medef. "Je n'accepte pas le blocage de Paris, je n'accepte pas les manifestations" a-t-il également ajouté. Ce dernier plébiscite donc la discussion, de manière à voir comment intégrer la concurrence dans tous les secteurs, de "façon intelligente et organisée".