Parmi les personnes qui gagnent ou perçoivent moins de 2.000 euros par mois, un tiers ont déjà moins de 50 euros, voire rien, au 10 du mois, révèle un sondage IFOP pour la société de microcrédit Finfrog.
6 personnes sur 10 craignent une hausse des prix des produits du quotidien
Vivre avec le SMIC (1.539,42 euros bruts/mois actuellement) est difficile. Mais même au-dessus, jusqu’à 2.000 euros/mois, la vie n’est pas facile non plus, comme le met en exergue un sondage IFOP pour la société de microcrédit Finfrog, que Le Parisien - Aujourd’hui en France publie en exclusivité dans son numéro du 18 mars 2022. En effet, après avoir touché leurs revenus en début du mois et après avoir effectué leurs dépenses contraintes (factures, mensualités de crédit…), au 10 du mois, il reste déjà moins de 50 euros pour 17% des personnes interrogées, voire rien du tout pour 13% des personnes interrogées.
Il n’est alors pas étonnant que le pouvoir d’achat constitue un sujet d’inquiétude pour la quasi-totalité (95%) des personnes touchant moins de 2.000 euros/mois. 67% déclarent que le sujet de l'augmentation des prix les inquiète beaucoup, s’y ajoutent 28% que ce sujet inquiète un peu. De plus, 59% déclarent que la hausse des prix des produits de consommation courante pourrait les faire basculer dans la pauvreté.
Pour s’en sortir financièrement, les moins aisés renoncent à beaucoup de choses
Et il ne s’agit pas uniquement d’inquiétudes : pour les deux tiers (62%) des personnes gagnant moins de 2.000 euros/mois, la vie est réellement difficile puisqu’ils avouent s’en sortir difficilement. Alors, ces personnes font des arbitrages : 76% renoncent à partir en vacances, 67% renoncent à aller chez le coiffeur, 53% n’utilisent pas de véhicule personnel, 48% renoncent à des soins dentaires, 44% renoncent à chauffer leur logement, 40% renoncent à des soins médicaux, 36% sautent un repas, 26% renoncent à des produits d’hygiène et 24% renoncent à un contrat de mutuelle.
Même si beaucoup de Français sont obligés de faire des arbitrages dans leur budget, comme le montre ce sondage, une récente étude réalisée par l’Observatoire français des conjonctures économiques nous apprenait que sous le quinquennat Macron, le pouvoir d'achat par unité de consommation a grimpé de 0,9% par an, soit environ 300 euros de plus chaque année. Cela, grâce aux baisses de cotisations sociales, la fin de la taxe d'habitation pour 80% des ménages, la hausse de la prime d'activité, la revalorisation du RSA, le chèque énergie et l'indemnité inflation.