Automobile : Bruxelles s’inquiète de la fusion PSA/FCA

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 9 juin 2020 à 13h45
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170 MILLIARDS €Le groupe issu de la fusion entre PSA et FCA aurait un chiffre d'affaires de 170 milliards d'euros.

Annoncée fin 2019 et ayant survécu aux doutes sur l’avenir dus à la crise économique liée au Covid-19, la fusion entre le constructeur français PSA et l’italo-américain FCA se heurte à un problème : la Commission européenne s’inquiète. Le géant créé par cette opération pourrait avoir un statut de quasi-monopole… sur les petits utilitaires.

Bruxelles s’inquiète d’un monopole de PSA et FCA

C’est une mauvaise nouvelle pour les deux constructeurs alors que le secteur automobile a durement souffert de la crise du Covid-19 : Bruxelles, selon les informations de l’agence de presse Reuters, aurait quelques réticences à donner le feu vert pour l’opération de fusion. La Commission européenne doit rendre son avis en juin 2020 pour que la fusion puisse se concrétiser fin 2020 début 2021, ce qui reste l’objectif des deux groupes.

Mais, selon Reuters, Bruxelles s’inquiète : une telle fusion pourrait donner, au nouveau groupe, un statut quasi-monopolistique sur les petits utilitaires. PSA a trois modèles : le Berlingo de Citroën, le Combo d’Opel/Vauxhall et le Partner de Peugeot. FCA, de son côté, propose le Doblo de marque Fiat. Quatre modèles qui, si on en croit la Commission européenne, représenteraient une grande majorité des ventes en Europe.

Or, Bruxelles n’aime pas les monopoles et n’hésite pas à bloquer certaines fusions.

Des garanties voire des concessions demandées à PSA et FCA ?

Les deux groupes auraient été informés des doutes de la Commission européenne début juin, toujours selon les informations de l’agence Reuters, qui a donné quelques jours pour répondre. Ils doivent donner des garanties sur le positionnement du groupe à ce sujet afin d’éviter qu’une situation de monopole ne se crée. Sans cela, Bruxelles pourrait bloquer la fusion.

Mais avant de la bloquer, la Commission européenne lancerait une enquête pouvant durer jusqu’à 4 mois au bout de laquelle elle rendrait sa décision. Dans ce cas, le projet de fusion serait mis en pause et resterait incertain… Ce qui empêcherait PSA et FCA de le réaliser dans les temps qu’ils s’étaient fixés.

Bruxelles pourrait aussi demander des concessions aux constructeurs afin de donner le feu vert à la fusion dès ce mois de juin 2020, concessions auxquelles les deux constructeurs devront se plier.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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