Santé : Pfizer sort 75 milliards d’euros pour s’offrir son concurrent AstraZeneca

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 22 avril 2014 à 3h47

La consommation de Xanax a du bondir au siège de Pfizer à New York ces derniers jours. Ca tombe bien, c'est un produit maison. Selon le journal du dimanche version anglaise, le Sunday Times, Pfizer aurait approché son concurrent anglais AstraZeneca pour lui proposer le mariage.

Ce n'est pas la première fois que Pfizer utilise l'argument du (gros) portefeuille pour séduire et grossir : Le même laboratoire pharmaceutique avait déjà racheté en 2009 un autre concurrent, américain cette fois, Wyeth, pour 50 milliards d'euros. Et cinq ans plus tôt encore, en 2004, c'est Warner-Lambert, un autre labo américain, qui était tombé dans ses bras pour 63 milliards d'euros.

Pfizer est le deuxième plus gros laboratoire pharmaceutique mondial derrière Novartis, avec 34 milliards d'euros de chiffres d'affaires réalisé en 2012, contre 36 milliards pour Novartis. C'est donc plus du double de son chiffre d'affaires annuel que Pfizer est prêt à mettre sur la table (en empruntant aux marchés bien entendu) pour séduire AstraZeneca (23 milliards d'euros de chiffre d'affaires), et devenir ainsi numéro 1 mondial incontesté (en 2012, Novartis était passé devant Pfizer).

Mais c'est surtout pour ses brevets et ses médicaments en cours de développement que Pfizer lorgne sur AstraZeneca. Ses équipes de chercheurs travaillent sur des molécules permettant d'élaborer de nouvelles stratégies contre le cancer. AstraZeneca n'a pas fait de commentaires pour l'instant, mais publie ses résultats pour le premier trimestre 2014 cette semaine, et aura bien du mal à échapper aux questions des analystes financiers sur ce projet, puisque la rumeur court que les dirigeants des deux laboratoires ont discuté de la fusion à plusieurs reprises ensemble...

Laissez un commentaire
Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

Aucun commentaire à «Santé : Pfizer sort 75 milliards d’euros pour s’offrir son concurrent AstraZeneca»

Laisser un commentaire

* Champs requis