La consommation de Xanax a du bondir au siège de Pfizer à New York ces derniers jours. Ca tombe bien, c'est un produit maison. Selon le journal du dimanche version anglaise, le Sunday Times, Pfizer aurait approché son concurrent anglais AstraZeneca pour lui proposer le mariage.
Ce n'est pas la première fois que Pfizer utilise l'argument du (gros) portefeuille pour séduire et grossir : Le même laboratoire pharmaceutique avait déjà racheté en 2009 un autre concurrent, américain cette fois, Wyeth, pour 50 milliards d'euros. Et cinq ans plus tôt encore, en 2004, c'est Warner-Lambert, un autre labo américain, qui était tombé dans ses bras pour 63 milliards d'euros.
Pfizer est le deuxième plus gros laboratoire pharmaceutique mondial derrière Novartis, avec 34 milliards d'euros de chiffres d'affaires réalisé en 2012, contre 36 milliards pour Novartis. C'est donc plus du double de son chiffre d'affaires annuel que Pfizer est prêt à mettre sur la table (en empruntant aux marchés bien entendu) pour séduire AstraZeneca (23 milliards d'euros de chiffre d'affaires), et devenir ainsi numéro 1 mondial incontesté (en 2012, Novartis était passé devant Pfizer).
Mais c'est surtout pour ses brevets et ses médicaments en cours de développement que Pfizer lorgne sur AstraZeneca. Ses équipes de chercheurs travaillent sur des molécules permettant d'élaborer de nouvelles stratégies contre le cancer. AstraZeneca n'a pas fait de commentaires pour l'instant, mais publie ses résultats pour le premier trimestre 2014 cette semaine, et aura bien du mal à échapper aux questions des analystes financiers sur ce projet, puisque la rumeur court que les dirigeants des deux laboratoires ont discuté de la fusion à plusieurs reprises ensemble...