Les passagers des TGV se font plus rares depuis la rentrée. En conséquence, la SNCF a décidé de suspendre certains d'entre eux dans les prochains mois, de manière temporaire.
Il n'y a pas assez de voyageurs dans les TGV. Depuis la rentrée, les trains grande vitesse de la SNCF sont remplis aux deux tiers durant le week-end, mais pendant la semaine la clientèle (surtout des professionnels) s'est contractée de 60 à 70%, déplore l'entreprise publique. Il arrive donc que certains TGV roulent alors qu'ils ne sont qu'à moitié pleins… La SNCF se dit aussi « pessimiste » concernant les prévisions pour les prochains mois. Et les réservations pour les fêtes de fin d'année ne sont pas à la hauteur des attentes du groupe, qui s'est engagé à rembourser à 100% les billets pour le TGV inOui, Intercités et Ouigo pendant les vacances d'hiver. Par conséquent, la SNCF a décidé de suspendre temporairement plusieurs TGV : « il n'est pas économiquement, ni écologiquement, responsable de faire circuler des TGV trop peu remplis », selon un porte-parole.
Taux de remplissage en baisse
Cela représentera un peu plus de 5% des trains, et les congés scolaires ne seront pas concernées. Il n'y a pas de « plan national » pour ces suspensions, les trains supprimés le seront « uniquement au cas par cas en fonction de chaque situation locale ». La SNCF précise aussi que l'arrêt des suspensions, l'adaptation ou la prolongation d'une desserte se décidera selon l'évolution du trafic et le contexte. Les voyageurs qui comptent sur ces TGV pourront se tourner vers des alternatives en TER, mais les parcours seront plus longs. Pour mieux rentabiliser ses trains grande vitesse, l'entreprise réfléchit aussi à des arrêts supplémentaires.
5% des TGV suspendus
La SNCF a vécu un été plutôt satisfaisant en termes de taux de fréquentation de ses trains, tous types confondus. Une bonne surprise, sachant que la crise sanitaire frappe toujours. Néanmoins, si les chiffres estivaux ont été relativement bons, c'est aussi en raison des nombreuses promotions organisées par l'entreprise pour séduire la clientèle. L'État et les régions subventionnent les Intercités, les TER et les trains de banlieue, mais pas les TGV dont l'exploitation est à la charge exclusive de la SNCF. Dans ce contexte, le groupe cherche à équilibrer les comptes.