Fraude : le fisc peut désormais consulter vos réseaux sociaux

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 18 février 2021 à 15h42
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@shutter - © Economie Matin
12 milliards €En 2019, l'État a récupéré 12 milliards d'euros pour fraude fiscale.

Comme les 3/4 des Français, vous êtes probablement connecté à un ou à plusieurs réseaux sociaux.

Le fisc va surveiller les réseaux sociaux

Qu’il s’agisse de Facebook, Twitter, Instagram ou Tik Tok, j’en oublie volontairement plein d’autres, tous proposent différents réglages de confidentialité. Soit, le contenu que vous publiez n’est visible que de vos amis, ou plutôt, de vos contacts digitaux. Soit vous décidez de publier en mode public, c’est-à-dire que vos photos, vos vidéos, vos messages sont visibles de tout le monde, et sont même référencés par Google comme n’importe quel site web.

Le choix n’est déjà pas anodin, selon l’importance, la valeur pourrait-on dire, que l’on accorde à ces données privées. C’est à vous de décider si vos photos de famille, ou vos photos de vacances, doivent être visibles de tous, ou réservées à vos seuls amis et relations. Mais si vous ne vous êtes encore jamais posé la question, ou si vous pensiez qu’elle ne méritait pas qu’on y réfléchisse, voici de quoi vous faire changer d’avis : désormais, le fisc a le droit de consulter votre profil sur tous les réseaux sociaux, afin d’y voir si vous vivez bien comme vous le prétendez dans votre déclaration de revenus.

Un accès limité aux profils

Pour faire simple, des vacances sur une île au soleil quand on est au RSA, c’est suspect. Conduire une grosse voiture de sport quand on pointe au chômage n’est pas beaucoup mieux. Seulement le fisc n’a pas tous les droits. On sait désormais quelles sont ses limites : si votre profil, vos photos, vos posts, sont publiés en mode privé, c’est-à-dire qu’ils sont réservés à vos seuls amis virtuels, ils ne pourront pas être utilisés.

En théorie, ils ne pourront même pas servir de commencement de preuve, de base à une enquête plus approfondie. Que vous ayez ou non quelque chose à cacher, allez faire un tour sur vos réglages de confidentialité. Au moins, vous saurez à quelle sauce vous êtes mangé.

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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