C'est une étude américaine qui le dit ! Et le très sérieux magazine Forbes s'en fait l'écho.
Des fraudeurs en costume cravate
D'après l'étude intitulée "Dubious Versus Trustworthy Faces—What Difference Does It Make For Tax Compliance? " et menée auprès de 238 étudiants, ceux ayant ce qu'on pourrait qualifier une bonne bouille ont tendance à estimer qu'ils auront moins de risque de se faire attraper s'ils fraudent à l'impôt.
En somme, ils pensent que le fisc, américain en l'occurrence, ne viendra pas mettre le bout de son nez dans leurs comptes, au motif qu'ils ont l'air dignes de confiance. Et ils en déduisent que les probabilités qu'ils profitent de cet avantage pour tricher sont supérieures.
De là à imaginer que dans la vraie vie, il se passe à peu près la même chose...
En France, la fraude sur l'impôt sur les sociétés représente des milliards
Sauf qu'aux Etats-Unis, poursuit l'article, le fisc mène la plupart de ses contrôles annuels au hasard ; ses cibles sont désignées par ordinateur, sans connaître au préalable le profil des contribuables visés. Ce n'est qu'en cas de suspicion que les agents du fisc américain mènent des enquêtes sur des individus identifiés, dont le profil –d'apparence honnête ou pas- entre alors seulement en ligne de compte.
Tout cela fait écho à un chiffre publié hier, cette fois en France. Le montant de la fraude à la TVA peut-être estimé à quelque dix milliards d'euros par an et la fraude sur l'impôt sur les sociétés est dans le même ordre de grandeur, selon le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici. Reste à savoir si les tricheurs ont... une bonne bouille !