On n'arrête plus le gouvernement au sujet de la fraude fiscale.
Alors que le G8 a rendu son rapport final, comportant de nombreuses pistes pour lutter contre un fléau financier qui fait perdre chaque année 1 000 milliards d'euros à l'Europe (lire ici), le gouvernement français, lui aussi, est en pointe sur le sujet depuis l'affaire Cahuzac.
Après les déclarations du G8, le gouvernement français rouvre la chasse aux fraudeurs fiscaux
Interrogé sur RMC, Bernard Cazeneuve, ministre du Budget, a déclaré espérer récupérer 2 à 2,5 milliards d'euros en fraude fiscale pour 2013. En 2012, l'Etat avait réussi à remettre la main sur 2 milliards. Pour Bercy et pour le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, la lutte contre la fraude fiscale offre un double avantage.
Le double avantage pour François Hollande de lutter contre la fraude fiscale
Financier, tout d'abord, quand on sait que chaque année, 50 à 70 milliards d'euros manquent aux caisses de l'Etat du fait de cette fraude. Moral, ensuite, depuis l'affaire Cahuzac. Montrer un exécutif en guerre contre l'exil fiscal permettrait peut être de redorer le blason d'un gouvernement sur lequel planent toujours des doutes quant à la dissimulation des magouilles fiscales de l'ex-ministre du Budget.
Trois mesures ont donc été annoncées ce matin sur RMC par Bernard Cazeneuve. "Je vais publier une circulaire qui définira les barèmes de sanction pour ceux qui se présenteront devant l'administration fiscale. Par ailleurs, je souhaite que la confrontation avec l'administration se fasse à visage découvert. Enfin, que le Parlement ait connaissance chaque année du nombre de retours, comment ils ont été traités etc…" a déclaré le ministre du Budget face à Jean-Jacques Bourdin.