La fraude à l’assurance : un mauvais calcul

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 23 mars 2023 à 9h52
Voiture En Feu
@shutter - © Economie Matin
40.000Le nombre de voitures incendiées en France chaque année est de 40.000.

Vous avez sans doute suivi la polémique autour de la publication du nombre de voitures incendiées lors de la nuit du réveillon. Le ministère de l’Intérieur voulait garder ce chiffre secret, pour ne pas susciter des vocations, mais il a quand même fuité, et le bilan n’est pas très glorieux.

Frauder l'assurance

Mais en réalité, le vrai chiffre intéressant, et parfaitement public celui-ci, c’est le nombre de voitures incendiées par an en France : il est énorme puisqu’il est de 40.000 ! Et dans le lot, les assureurs estiment qu’une voiture incendiée sur 5 ne le serait pas par hasard.

Autrement dit, le propriétaire, ou quelqu’un qu’il connaît, a fait ce qu’il fallait pour y mettre le feu et détruire le véhicule. Pourquoi ? Pour frauder l’assurance bien sûr ! D’autres, moins ambitieux, tentent d’ajouter des dégâts sur leur véhicule lors d’un accrochage, alors qu’ils n’ont en fait rien à voir.

Un mauvais calcul

Alors, sachez-le : la fraude à l’assurance, c’est un mauvais calcul. Et cela vaut aussi pour l’assurance habitation. Pourquoi ? Parce qu’en cas de découverte de la fraude par un expert, vous risquez de payer très cher ! En effet, votre assureur est en droit de ne pas prendre en charge votre sinistre. Dommage, si la voiture ou la maison sont partis en fumée.

Mais en prime, vous risquez aussi de devoir rembourser toutes les indemnités reçues au cours des deux dernières années. Et bien entendu, votre contrat sera résilié sans autre forme de procès. Et si votre assureur porte plainte, vous risquez jusqu’à 5 ans de prison, et 375 000 euros d’amende. Si j’ajoute que les assureurs disposent d’outils de plus en plus pointus pour détecter les fraudes. En Chine, un assureur chinois utilise même l’intelligence artificielle pour analyser la voix et le visage de ses clients lors de la déclaration de sinistre, vous réfléchirez à deux fois avant de tenter le diable.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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