Elève à l’ENA, c’est à Alger que François Hollande a réalisé son stage de première année. Il a ensuite entretenu d’étroites relations avec ce pays où il s’est rendu plusieurs fois, selon le journal Libération.
« Moi, je suis ami de l'Algérie. Je considère que c'est un pays avec lequel la France doit avoir des relations qui doivent être exceptionnelles » avait déclaré François Hollande sur France 24 en décembre 2010. Lors de cet entretien il avait également rapporté des propos que Ben Bella lui avait tenus : « J'aime la France. Je l'ai combattue parce que, à un moment, je voulais l'indépendance de mon pays mais j'aime la France. »
Le 17 octobre 2011, le candidat Hollande a déposé une gerbe sur le pont de Clichy à la mémoire des victimes algériennes de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961.Une année plus tard, élu, le président Hollande « reconnaît avec lucidité» la « répression sanglante » de la manifestation.
Le chef de l'État français se rendra en Algérie en décembre. Déjà, en juillet dernier, Laurent Fabius était à Alger pour préparer cette importante visite d’Etat : « Du côté des Français, il y a un certain nombre de situations à améliorer », notamment administratives, avait-il reconnu, évoquant l’hypothèse d'un traité d'amitié ou d’un « partenariat d’exception ».
François Hollande se dit persuadé qu'il y a la place pour un «regard lucide, responsable sur notre passé colonial et un élan confiant vers l'avenir» selon ses propos rapportés par le quotidien El Watan, en mars dernier.
Parviendra-t-il à prononcer les mots magiques qui permettront à ces deux pays si imbriqués de trouver l’apaisement et de partager une relation plus constructive ?