A l’occasion des terribles attentats qui nous frappent, on découvre que leurs auteurs sont encore plus barbares par les drogues qui les transforment en zombies de la mort. Une drogue est souvent citée : le Captagon, amphétamine à forte puissance.
On découvre aussi que cette drogue est couramment utilisée par les fans des rave parties. Les circuits du terrorisme peuvent donc être alimentés par la défonce clandestine et les dégâts qui s’ensuivent. Leurs organisateurs, munis de moyens puissants de transmission, de détection des forces de l’ordre, de véhicules go fast, oublient parfois des paquets de centaines de cachets de produits, comme on l’a vu récemment sur un site d’éoliennes, très prisé pour ce genre de trafic.
Le trafic de drogues engendre en France 3 milliards de revenus au minimum par an. Bien pire, les recherches d’économistes universitaires de Paris Sorbonne comme Pierre Kopp, par exemple, ont montré que le coût annuel des dommages collatéraux par fumeur était de 2000 € environ, mais qu’il grimpait à 7200 € par consommateur de drogue.
Mais bien plus étrange encore : il est notoire depuis des décennies que des complaisances ont souvent permis de délivrer cette drogue en faveur d’étudiants au moment des concours et jusqu’au plus haut niveau. Ainsi, des places tant prisées à l’internat de médecine, à l’ENA, à Polytechnique, à Normale Sup, à HEC, qui décident de la carrière de toute une vie, ont pu être volées à d’autres par le dopage. La dépression du millionnaire, puisqu’on l’appelle ainsi, touche également de nombreux traders des milieux financiers et bancaires dont il est notoire qu’ils ont de profondes addictions pour ce genre de produits, alors qu’ils jouent avec des milliards toutes les minutes.
Alors que le moindre athlète peut être radié pour dopage mais parfois aussi pour une absence de son domicile ou un sirop anti toux, il est probable qu’une partie de l’élite française de l’administration, des finances ou des entreprises doit sa carrière volée au dopage, à la triche. Cette dimension est au moins aussi choquante que dans le sport. On peut aussi être inquiet de l’équilibre mental des personnes qui ont utilisé ces méthodes, alors qu’ils exercent des responsabilités de premier niveau.
Alors ? Qu’est ce qu’on fait ? Où en est la médecine du travail sur ce point, ou la médecine universitaire ? Comment passe-t-on le grand oral de l’ENA ? par exemple ?