Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), sorte de gendarme de la télévision et de la radio, est même obligé de s'en mêler... c'est dire ! Et le ministère de la Culture et de la Communication aussi l'a à l'œil. Une mise sous tutelle ? Un peu...
France Télévisions en proie à d'importantes difficultés
Il faut dire que le groupe public France Télévisions connait d'importantes difficultés actuellement : économiques -le groupe devrait afficher une perte de 133 millions d'euros en 2013, ses recettes publicitaires sont inférieures aux objectifs, les audiences étant en baisse, et l'Etat ne cesse de couper dans son budget-, mais aussi stratégiques -les orientations et les lignes éditoriales de France Télévisions sont jugées floues par le CSA, notamment en ce qui concerne la place des programmes régionaux et de France Ô- et enfin de gouvernance, son président Rémy Pflimlin, successeur de Patrick de Carolis, étant dans le collimateur et beaucoup souhaitant son départ bien que son mandat ne doive se terminer que mi 2015.
Or le conseil d'administration du groupe audiovisuel doit adopter aujourd'hui son contrat d'objectifs et de moyens (COM) pour la période 2013-2015.
En septembre déjà, le CSA avait émis des doutes au sujet du COM, estimant par exemple que si des progrès ont été réalisés en ce qui concerne la fusion des rédactions de France 2 et de France 3, « les modalités de mise en œuvre doivent être davantage précisées », ou encore que France Télé doit « s'engager à mieux valoriser les contenus mis en ligne afin d'assurer la diversification de ses recettes » ou doit rattraper « les retards accumulés par le chantier de la convergence des systèmes d'information pour la gestion de l'entreprise ».
Bref, une litanie de critiques qui prouve bien l'inquiétude en haut lieu.
France Télévisions sous le feu des critiques
Comme l'expliquait Olivier Schrameck, président du CSA la semaine dernière dans une interview à l'Express, « toutes les deux semaines, un représentant de France Télévisions sera entendu par le CSA pour discuter de la politique mise en oeuvre au sein du groupe ».
En outre, le groupe France Télévisions a mis en place un plan de départs volontaires, faisant passer ses effectifs sous la barre des 10.000 personnes. Mais un appel à la grève a été lancé pour le 7 novembre.