Le ministre peut-être, les chômeurs sûrement moins. Le nouveau ministre du Travail et de l’Emploi, François Rebsamen, a montré d’emblée un positionnement moins optimiste que son prédécesseur Michel Sapin, qui pérorait qu’il arriverait à inverser la fameuse courbe du chômage. Pas d’horizon d’inversion en vue pour le moment.
Le nouveau ministre du Travail est prudent.
Pas de culture des chiffres au sujet du chômage pour François Rebsamen
"Je ne vais pas me hasarder au concours de pronostics. J’ai besoin de temps" a déclaré le ministre à l’antenne de RTL, ce mardi 8 avril. Ajoutant qu’il se refuserait d’être dans la culture des chiffres au sujet du chômage, dont le taux est aujourd’hui supérieur à 10 % de la population active. Pour François Rebsamen, "l’emploi est la priorité des priorités. Nous avons encore des efforts à faire, notamment en matière d’apprentissage et de formation professionnelle".
Le ministre du Travail confiant dans la croissance française
Une prise de conscience oui, mais pas d’emballement sur la résolution d’une situation française délicate en matière d’emploi. Tel semble la ligne de conduite du nouveau, depuis une semaine, ministre du Travail et de l’Emploi. Pour autant, le ministre s’est montré relativement optimiste malgré les prévisions de croissance de l’Insee, de 0,1 % en France, pour le premier trimestre 2014. "Il peut y avoir une croissance forte en emplois. J’y crois ; si je n’y croyais pas, je n’aurais pas accepté ce poste".
Réduire le déficit public et développer la croissance
Interrogé également sur le premier couac entre Michel Sapin et Arnaud Montebourg, François Rebsamen a préféré donner raison aux deux. Alors que l’un privilégie la réduction des déficits, et l’autre la croissance, s’accusant mutuellement, à demi-mots, de tuer l’emploi, le ministre du Travail a déclaré ce mardi à l’antenne de RTL qu’"il faut marcher sur les deux jambes : il faut continuer à réduire notre déficit public mais Arnaud Montebourg a raison, il faut également développer la croissance".