Les réformes d’entreprises publiques
Air France, la SNCF, EDF, il ne faut pas céder, mais comment éviter ces grèves ? On aimerait bien que l’on fasse dégager les facs occupées de nos enfants ainsi que certains grévistes, zadistes, personnel aérien capricieux et tous les empêcheurs de réformer qui paralysent des secteurs entiers de notre économie. En même temps, on ne voit pas comment un gouvernement quel qu’il soit va se sortir de là et initier toutes les autres réformes ! Faites-leur confiance, avec des idées neuves et des processus qui suscitent l’adhésion des équipes. Ils feront mieux que ce que l’État n’a jamais su faire en quarante ans !
Sous-traitez !
Messieurs les candidats, donnez vos « to-do-list » aux entrepreneurs, ils peuvent vous aider ! Par exemple, nous, les chefs d'entreprise, avons quelques idées à propos du management des équipes… Faites appel à des cabinets spécialisés pour réformer l’administration. Ce ne sont pas ceux qu’il faut réformer qui sauront comment s’y prendre. Qu’il s’agisse de la SNCF, des hôpitaux, des établissements… Faites appel aux forces vives du pays.
La politique spectacle n’arrange rien
Chaînes d’info : les journalistes eux-mêmes le reconnaissent, les politiques sont accros, les gens de bon sens sont exaspérés, les extrémistes starifiés se frottent les mains et le monde entier ricane devant les reportages dramatiques des émeutes «démocratiques » en France.
Un pays par ailleurs qui danse d’un pied sur l’autre sur le thème de la sécurité : la victime n’est pas la même selon le bord auquel on appartient. Un pays où il faudrait de nouvelles lois pour punir un malfrat qui casse à coups de barre de fer ? Ces images qui tournent en boucle sur les chaînes d’info en continu sont un poison pour l’image de la France, pour l’économie, pour le climat social, pour l’avenir des réformes, pour les salariés en chômage technique, pour le moral… et une incitation supplémentaire à la violence.
«Il faut bien informer» ou «C’est la liberté de la presse» … Certes, mais le système en lui-même de l’information en boucle vire au lavage de cerveau indépendamment même de la volonté des journalistes. Lorsque la même image la plus violente sert de fond d’écran en boucle à tous les débats et tout au long de la journée. Quand la vitrine fracassée fait le tour du monde inlassablement, quand on interroge micro au poing, face caméra, le pillard devant un magasin de prothèses attaqué, et que celui-ci dit impunément qu’il va se faire plaisir et qu’il va revenir pour ses cadeaux. On ne peut que se dire : «The show must go on!»
Alors, c’est vrai : les chaînes d’info sont des entreprises comme les autres. Sans vergogne, le succès pour tous ceux qui y collaborent, ce sont les records d’audience. Et quand on tient un best-seller commercial, pourquoi y renoncer et comment? L'audimat, c’est le chiffre d’affaires de la boîte, d’autant que la concurrence est là, stimulante, y compris celle des réseaux sociaux. On ne va pas se priver de gagner des auditeurs, d’autant qu’il faut faire mieux et plus spectaculaire que les autres : bien filmer la voiture qui brûle en donnant l’impression que c’est toute la rue qui flambe, gros plans sur les coups et d’où ils viennent – poli ciers ou casseurs, tout est bon. Puis dénoncer le patron qui a licencié sans raison en transformant l’événement en un scandale social qui fait boule-de-neige…
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