L’Agence française pour les investissements internationaux (AFII) vient de publier l’édition 2014 de son « Tableau de l’attractivité de la France ». Ce rapport montre que malgré un « French bashing » à la mode, la France semble renouer peu à peu avec une certaine attractivité et cela sur plusieurs niveaux.
La publication d’un « Tableau de l’attractivité de la France »
Lundi 17 novembre, l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII) a publié l’édition 2014 de son « Tableau de l’attractivité de la France ». L’AFII s’est basée sur les neuf déterminants de l’attractivité suivants : taille et dynamisme du marché, éducation et capital humain, recherche et innovation, infrastructures, environnement administratif et réglementaire, environnement financier, coûts et fiscalité, qualité de vie et enfin, croissance verte. Pour analyser l’attractivité française, l’AFII a comparé ces neufs déterminants sur un ensemble de 14 pays de l’OCDE dont l’Allemagne, les Etats-Unis et le Japon.
Cette étude permet de voir les points forts de l’économie française : son marché, son positionnement géographique au centre de l’Europe, la vitalité de sa démographie, la qualité de l’éducation, la productivité de la main-d’œuvre, l’excellence des infrastructures et la qualité du cadre de vie. Au final, la France arrive en tête du classement regroupant les 14 pays étudiés pour ce qui est des incitations fiscales à la recherche et au développement ou encore pour le prix de l’électricité. Elle arrive en seconde position pour le taux de pénétration de l’Internet haut débit fixe et se hisse en troisième position pour ce qui est du transport ferroviaire de marchandises.
L’action du gouvernement saluée
L’AFII a d’ailleurs souligné l’action du gouvernement français et tout particulièrement le « pacte pour la croissance, la compétitivité et l’emploi » dont le CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi). Dans le classement, la France est passée du 13ème au 10ème rang pour le poids des cotisations sociales sur les entreprises. Effectivement, ce n’est toujours pas une bonne place mais Paris semble se diriger dans la bonne direction.
La publication de cette étude de l’AFII coïncide d’ailleurs avec l’annonce faite par Coca-Cola Entreprise, l’entité qui fabrique et commercialise les produits du géant américain, d’un investissement de 30 millions d’euros en région parisienne. Cette somme va être allouée à une nouvelle ligne de production au sein du site de Grigny dans l’Essonne avec la création de 20 nouveaux emplois en 2015.
Mais l’AFII montre aussi les points sur lesquels le pays est à la traine. C’est notamment le cas de la complexité administrative et réglementaire, ainsi que la pression fiscale en vigueur dans l’Héxagone. A titre d’exemple, sur l’indicateur du taux de l’impôt sur les sociétés, la France arrive à la douzième place…
En 2013, ce ne sont pas moins de 685 nouveaux projets d’investissement qui ont vu le jour en France. Ces projets ont permis la création ou le maintien de 29 631 emplois. Alors, il serait peut-être temps d’arrêter le French bashing et de prendre conscience des atouts de notre pays qui, les chiffres le montrent, gagne en attractivité.