Les saisonniers, si précieux en cette période de l'année pour permettre à certaines activités de perdurer, manquent en France. Inquiétude notamment dans régions viticoles où les vendanges 2018 seront précoces.
Les saisonniers manquent à l'appel cet été 2018 en France
Vendeurs, serveurs, cuisiniers, vendangeurs... Alors qu'une bonne partie de la France se prélasse, les saisonniers permettent aux diverses activités, notamment la restauration et l'hôtellerie, de continuer de fonctionner. Oui, mais voilà, avec une rentrée avancée à début septembre, les étudiants sont moins nombreux que les années précédentes et les employeurs manquent de bras. Il n'est pas possible de quantifier ce manque de personnel, comme l'expliquait France Stratégie en 2016 : « aucune étude ne permettait de connaître précisément le nombre de personnes concernées ».
En cause, les nombreux types de contrats qui permettent d'employer ces saisonniers. De son côté, Pôle emploi, dans son étude « Besoins en main-d'œuvre », a estimé à 812 000 les projets d’embauche liés à une activité saisonnière pour cette année 2018. Selon Le Figaro, l'Union des métiers des industries de l'hôtellerie (Umih) estiment ce manque à 100.000 personnes. Hervé Becam, président confédéral, détaille dans le quotidien : « Depuis deux, trois ans, nous sommes confrontés à cette difficulté, mais cette année, la pénurie de saisonniers est historique ».
Vignerons cherchent vendangeurs d'urgence
Or, le problème du manque de saisonnier, s'il est important dans l'hôtellerie ou la restauration, est inquiétant dans les régions viticoles. En effet, cette année avec les fortes chaleurs estivales, les raisins se sont gorgés de soleil, et les vendanges devraient se dérouler plus tôt. Si la récolte s'annonce bonne et de qualité pour les vignerons, les vignerons peinent à constituer leur équipe pour ramasser ce fruit si fragile et si précieux base du futur nectar.
En Bourgogne par exemple, 15 000 vendangeurs et les viticulteurs se plaignent de difficultés à recruter, selon France Info. Ainsi, parfois, comme au domaine Chevalier, en Côte-d'Or, l'on cherche encore des dizaines de personnes. Depuis le début du mois de juillet 2018, ils sont 300 viticulteurs à proposer 1 650 postes sur le site de Pôle Emploi. Mais les vignerons se heurtent à un problème de taille : le logement. En effet, la plupart des candidats viennent de loin et doivent donc être hébergés. Or les règles d'hébergement sont de plus en plus strictes. À Pôle emploi, des équipes font le lien entre les offres et les candidats. Mais le temps presse...