En France, un enfant sur 5 est pauvre. Un enfant sur 5 ne mange pas à sa faim. Un enfant sur 5 a honte. Un enfant sur cinq attend que les adultes décideurs que nous sommes apportent la protection et le respect indispensables qui est un dû. La pauvreté infantile… en France aussi !
Nous nous devons d’engager le combat contre cette pauvreté dans notre pays parce que nous sommes engagés par la fraternité, par l’humanité et le respect de l’autre. Notre combat sera déterminé, long et sans relâche. Il est question ici de nos enfants, de nos voisins, de nous Français. Il est de mon devoir d’agir afin que ces enfants aient ce repas qui manque et qu’ils soient respectés de tous. Fraternité. Egalité. La pauvreté ne nourrit pas. L’injustice détruit les liens qui nous unissent.
Il ne peut nous échapper les situations dramatiques des familles précaires confrontées au chômage. Les bouleversements entraînent dans une spirale infernale des travailleurs déjà fragilisés par un trop faible salaire. Les gloires industrielles ont été anéanties et restent les destructions d ‘emploi frappant ça et là et laissant derrière eux désolation et misère. D’où vient la folie des décideurs qui délocalisent pour le gain ? sommes-nous dignes de ce que nous appelons une société dite civilisée ?
En France un enfant sur cinq est pauvre, en France 3 000 000 d’enfants ne mangent pas à leur faim. Ils sont 3 000 000 à vouloir croire en l’avenir. Ils sont 3 000 000 à rêver être des nôtres. Passerons-nous sans les voir ? Armé de mon stylo aujourd’hui, je ne peux plus feindre d’ignorer le drame humain qui se joue près de chez moi. 3 000 000 d’enfants, 7 000 000 d’hommes et de femmes qui se battent pour la survie de leur famille et qui espèrent que demain ne sera pas pire. Je ne sais pas laisser cette douleur immense continuer à proliférer dans mon pays. Notre devoir est de préserver ces personnes fragilisées par la vie des misères de nos guerres économiques, de nos embargos et de nos tendances nationalistes.
Vaincre la pauvreté infantile, un devoir pour la France
Après avoir proclamé un « plan contre la pauvreté » et évalué les ressources disponibles, les services de l’État passent toujours à l’étape suivante, à savoir la méthode. Méthode qui nous sera présentée début septembre. Nombreux sont ceux qui s’investissent déjà avec détermination et courage pour lutter contre ce fléau.
Il est de notre devoir de nous associer à cette lutte afin que le plan national proposé porte ses fruits, qu’il soit accompagné d’actions rapides car il y a urgence. Nous Français ne voulons pas d’une fiction, pas de paroles creuses sans effets, mais des actes efficaces destinés à ceux qui sont dans la souffrance. Je veux lire dans les yeux des enfants la reconnaissance du merci, je veux que ces futurs adultes trouvent en nous la confiance. Je veux que ces enfants grandissent dignement. La Fraternité nous oblige.
Pour un petit déjeuner collectif et gratuit à l’école
Je tiens à faire, à cet égard, une proposition d’action précise et concrète. Une proposition qui permettrait à tous les enfants de se nourrir correctement. Une proposition qui ne fait pas de différence entre les enfants, tous les enfants sont les nôtres. Une proposition simple et juste : mettre à disposition de tous les enfants scolarisés de France et non seulement des enfants les plus pauvres un petit déjeuner gratuit de qualité. Le petit déjeuner partagé par tous sans distinction de condition est très important. Bien travailler sur cet aspect influe sur la santé, l’éducation, la capacité à se concentrer et donc à se construire un avenir sans honte en toute fraternité. Être comme les autres, assimilé aux autres dans la gratuité, c’est déjà sortir de la promiscuité, c’est déjà exister avec les mêmes droits à s’alimenter, c’est déjà être ensemble et partager sans honte. C’est déjà vivre, tous réunis, tous gratuit, tous qualité, tous un moment sans différence par le droit de se nourrir.
La pauvreté, les privations sont trop souvent en France souvent le principal sujet d’anxiété, alors qu’il y a assez à manger pour tous. La terre est une mère généreuse. Elle fournira, en abondance de la nourriture pour tous ses enfants, à condition seulement qu’ils cultivent son sol dans la justice et dans la paix.
Cependant, prenons garde, le temps risque de manquer. Ne laissons pas libre cours aux événements jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Si nous voulons une association sociétale fraternelle comme je viens de la décrire, avec cette force et cette sécurité alimentaire pour les plus exposés des Français, faisons en sorte que ce grand événement qu’est le plan contre la pauvreté soit un acte consolidant stabilisant des fondements de la paix nationale. Peut-être un début de chemin vers la sagesse.