L’alignement de la taxation du capital sur celle du travail aura des effets désastreux, non seulement sur la santé de nos entreprises, mais aussi sur le moral des entrepreneurs et des investisseurs.
Les entrepreneurs devront reverser à l’Etat plus de 60 % des plus-values réalisées en cas de cession de parts. De ce fait, l’Etat s’invite à hauteur de 60 % dans le capital des entreprises françaises. Après les outils de production, l’Etat s’adonne à une nouvelle activité : la nationalisation dissimulée et le racket de toutes les entreprises de France, dont les startups !
Pire, il le fait sans investissement ni risque : les petites structures n’ayant pas la capacité de s’exiler en des terres moins hostiles, elles seront pressurées jusqu’à ce que la mort de certaines s’en suive. Face à ces attaques frontales, l’appétit du risque de nos entrepreneurs va bientôt s’évanouir, et l’économie française ne ferra plus que des soubresauts impulsés par la cravache étatique.
Notre gouvernement est parti en guerre contre un mirage, l’image faussée d’un entreprenariat supposé s’enrichir sans scrupule ; il troue de la main gauche le galion qu’il écope de la main droite. A travers cette disposition, je préfère voir une méconnaissance totale du monde des entreprises qu’un mépris à l’encontre de l’entreprenariat.
Voilà le résultat d’un gouvernement dont aucun ministre n’est passé par l’entreprise privée !