J’espère que le gouvernement ne souhaite pas reproduire l’exploit de Félix Baumgartner et faire en sorte que la croissance française plonge en chute libre !
Alors que l’examen du PLF [Projet de Loi de Finances NDLR] vient de débuter à l’Assemblée nationale et qu’une première série d’amendements réduisant l’impact de la taxation des plus-values en cas de cession d’entreprise vient d’être adoptée, je me félicite du vote des députés qui, par le vote d’amendements sur la taxation des plus-values, marque enfin une prise en compte des réalités entrepreneuriales.
Néanmoins, ce premier paravent reste insuffisant face à la tempête économique. La compétitivité des entreprises françaises ne pourra pas s’y abriter longtemps et risque d’être emportée dans un tourbillon d’incohérences économiques, tant la politique menée est versatile et contradictoire.
Comme Redbull, le sponsor emblématique de Felix Baumgartner, Montebourg nous donne des ailes... Mais ce Projet de Loi de Finances nous les coupe. Il est légitime de se demander comment peut-on, comme Arnaud Montebourg la semaine dernière, signer un appel européen pour soutenir la relance de l’industrie dans les PME et, dans le même temps, proposer dans le PLF nombres de dispositions si défavorables à la compétitivité de ces mêmes PME.
Dans ces conditions, qui pourra croire que le gouvernement et le président de la République obtiendront la confiance des entrepreneurs pour respecter les deux promesses emblématiques de la campagne : mettre en place des emplois d’avenir dans les entreprises et favoriser l’emploi des jeunes ?