Les politiques et la presse de?noncent une islamophobie qui se de?veloppe en France.
Pour les politiques, ils en utilisent le pre?texte pour favoriser la communaute? musulmane, la construction de mosque?es. Les ve?ritables raisons e?tant le plus souvent e?lectoralistes. Ce qui semble ne leur re?ussir que tre?s mode?re?ment. Depuis la se?paration de l’e?glise et de l’e?tat, ce dernier et la socie?te? franc?aise ont eu une attitude tre?s tole?rante vis-a?-vis des diffe?rentes religions et en particulier l’Islam. L’essentiel de la population musulmane cherchant a? s’inte?grer et a? collaborer aux institutions, comme a? l’e?conomie. La diffe?rence religieuse e?tait de peu de conse?quence dans les relations sociales.
On peut de?s lors se demander pourquoi nous assistons a? une monte?e en puissance de l’islamophobie au sein des populations. Politiques et journalistes de?noncent une assimilation indue, des musulmans aux terroristes d’Al- Qai?da ou de Daesch. Effectivement cette assimilation est indue et la plupart des musulmans ne soutiennent pas ces mouvements terroristes.
Ne?anmoins, il faut relever d’une part, que nombre de musulmans ne condamnent leur action que du bout des le?vres. Que la plupart de ces condamnations sont inaudibles dans le de?bat public. Qu’en outre, paralle?lement au de?veloppement des actes terroristes, de plus en plus de signe religieux ostentatoire sont arbore?s, par un nombre de plus en plus grand de musulmans et en particulier de femmes musulmanes. Ce qui en est souvent ressenti comme un e?cho. Qui dans de nombreux cas correspond a? une posture de provocation.
Dans la plupart des cas, ces signes ne sont pas, de la part de celles qui les arborent, une manifestation volontaire de soutien aux terroristes. Ne?anmoins ils sont ainsi ressentis par une grande partie de la population. Et je suis convaincu que c’est a? dessein que les responsables religieux, Mollah et autres Imams musulmans, ont initie? et de?veloppent ce mouvement. Que la concordance entre ces manifestations de radicalisation religieuse et les massacres pratique?s par des terroristes se re?clamant de la religion, explique le profond malaise actuellement ressenti par une grande partie de la population. Des diffe?rentes religions d’ailleurs. Malaise inconscient, ressenti d’une fac?on d’autant plus forte que les causes n’en sont pas consciemment identifie?es.
En effet, il faut bien constater qu’au cours des de?cennies pre?ce?dentes, on ne rencontrait jamais de femmes voile?es en France. Que depuis l’apparition du terrorisme islamiste le phe?nome?ne se de?veloppe et semble le faire dans la proportion de l’intensite? et de l’horreur des massacres. En vingt-cinq ans d’exercice de mes activite?s a? Argenteuil, il ne me souvient pas d’avoir rencontre? une femme voile?e. Il est actuellement impossible de se promener cinq minutes dans la rue sans en croiser. Enfin, un certain nombre de jeunes musulmans, ou convertis, rejoignent les rangs de Daesh et accentuent ce sentiment, me?me s’ils le font en rupture avec leur famille ou leur milieu.
L’objet du pre?sent article n’est, en aucun cas, de condamner ou de jeter l’anathe?me. Il est seulement de faire prendre conscience du proble?me. Il est impossible de re?soudre un proble?me que l’on n’analyse pas, dont on ne comprend pas le me?canisme. Et il me semble, a? e?couter leurs discours, que politiques et journalistes ne l’ont pas compris.