Les chiffres du Fonds monétaire international, publiés lundi 8 octobre, indique que la France ne pourra pas respecter ses engagements de croissance et de réduction de la dette publique tel que le gouvernement l’a indiqué cette année.
Le Fonds monétaire international a mis la France en garde, lundi 8 octobre, en estimant que les prévisions de croissance du gouvernement ne pourraient être atteintes ni cette année, ni l’année prochaine. Alors que la France a annoncé que la croissance du PIB progresserait de 0,3 % cette année et de 0,8 % l’année prochaine, le FMI a estimé pour sa part, dans ses perspectives économiques publiées lundi 8 octobre, que la croissance française serait de 0,1 % cette année et 0,4 % en 2013.
Même constat pour le déficit de l’Etat. Alors que la France prévoit de le réduire à 4,5 % cette année puis à 3 % l’année prochaine, le Fonds monétaire international dirigé par Christine Lagarde a estimé que le déficit de l’Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale serait de 4,7 % du PIB à la fin de l’année 2012 et de 3,5 % fin 2013.
Selon les prévisions du FMI, la dette publique atteindra 90 % du Produit intérieur brut fin 2012, quand le gouvernement français fixe ce chiffre à 89,9 %. Décalage également pour l’année 2013 durant laquelle la France s’estime capable de réduire cette dette publique à 91,3 % quand le FMI mise sur le chiffre de 92,1 %.
Pour lui permettre de tenir ses engagements au maximum, le Fonds monétaire international recommande à la France de parier sur la compétitivité. "Parmi les grandes économies de la zone euro, des politiques qui conduiraient à une demande intérieure plus élevée en Allemagne et à une compétitivité plus forte en France, en Italie et en Espagne seraient bénéfiques," indique le rapport.
Louis Gallois, ancien président d’EADS a été chargé par le gouvernement de mettre en place un grand plan de compétitivité qui doit être remis au gouvernement le 5 novembre prochain. Grâce à ces conclusions, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault espère mettre en place certaines mesures susceptibles de relancer la croissance de l’économie française.