Battez-vous, il n'y en aura pas pour tout le monde ! Alors que les économies budgétaires de l'Etat n'ont jamais eu autant d'importance qu'à l'heure actuelle, le gouvernement poursuit la vente de ses biens immobiliers, commencée en 2007, en partie pour réduire le déficit public.
Déjà 525 000 mètres carré de vendus en cinq ans. Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie peut être content. Si satisfait que le principal interessé aurait même déclaré : "La politique immobilière de l'Etat a obtenu des résultats incontestables depuis 2007". Comme quoi il ne suffit parfois pas d'être un sarkozyste dans l'âme pour louer les mesures de la précédente mandature.
Les résultats sont en effet encourageants pour l'Etat qui brade son patrimoine immobilier. Ces cessions lui auraient rapporté 4 milliards d'euros depuis le lancement de la mesure. 500 millions d'euros sont attendus d'ici fin 2012. La même chose en 2013. Sur ces 500 millions de recette, 20 % serviront directement à la réduction de la dette publique, soit 65 millions d'euros. En 2014, cette fraction pourrait même représenter 30 %, soit 75 millions d'euros. Le reste de la somme allant directement améliorer le budget de l'Etat.
A noter que deux ministères sont épargnés par ces ventes de bureaux. Le ministère de la Défense qui contribue déjà à "l'effort de guerre" avec les restrictions budgétaires annuelles qu'on lui impose chaque année, et le ministère des Affaires étrangères. Les deux institutions peuvent affecter le produit de la vente de leurs biens à leurs propres investissements.
Reste à savoir comment l'Etat trouvera un équilibre entre ces ventes immobilières et le dispositif Duflot. En effet, d'un côté nous avons un Etat désireux de vendre à bas coût des terrains afin d'y construire des logements sociaux (le fameux dispositif Duflot); et de l'autre ce même Etat qui poursuit la vente de ses bâtiments administratifs, au plus haut prix, afin de se désendetter...