Toutes nos entreprises, surtout les très petites (TPE), petites (PE) et moyennes (ME) ont besoin de vrais dirigeants responsables, courageux qui sauront enfin faire abnégation de leur personne pour orienter, réfléchir, choisir et savoir décider. Ils devront en permanence être en mesure de réagir avec talent pour convaincre et mobiliser à tout moment leur personnel et ne pas hésiter à encourager le « leadership » pour mieux appréhender le changement pour réussir ?
Entourés de collaborateurs fidèles, les « patrons » devront s’attacher en priorité à favoriser la qualité et l’excellence dans un esprit de justice et d’équipe « gagnant-gagnant ». Il faut qu’à tous les niveaux de responsabilité, ils acceptent de se remettre en cause, de reconnaître leurs erreurs, ce qui ne doit pas les priver du sens de l’écoute, de la communication et de la relation aux autres.
Il faut reconnaître que la presse et les médias ont une tendance abusive à utiliser le titre de « leader » à mauvais escient. Ce qualificatif ne peut se résumer à une simple « compétence par attribution », liée à la position hiérarchique de l’heureux bénéficiaire et au montant de sa feuille de paie. Si l’entreprise a à sa tête un « patron » reconnu, on ne doit pas le qualifier pas nécessairement de « leader ». Au-delà de la taille de l’entreprise qu’il dirige, à son chiffre d’affaires et à ses résultats financiers, c’est en fonction de sa personnalité, de son influence, de son impact, de ses projets et de ses perspectives de développement pour son entreprise que son qualificatif sera apprécié.
Mais ces « patrons », en particulier des TPE, PE et ME doivent se souvenir qu’ils ne sont pas seuls dans l’entreprise. D’ailleurs, ils le savent. Très souvent, ils ont au sein de leur entité des « femmes et des hommes » de valeurs. Certains d’entre eux ont cette étoffe de « leader » dont les « patrons » n’ont pas le monopole. Il ne faut pas confondre le monopole de leur statut de « patron » avec celui de « leader » qui peut être délégué ou partagé dans différents domaines.
Dans un contexte de compétitivité et de concurrence, force est de se rendre compte que le besoin en leadership n’est pas un leurre. La qualité du « patron » se reconnaîtra aussi à sa capacité à stimuler le « leadership » de certains de ses collaborateurs pour qu’Ils contribuent, chacun à leur manière, au bon fonctionnement et au progrès de leur entreprise. A chacun de veiller à s’affranchir des mauvais us et coutumes qui ont souvent tendance à freiner les initiatives et à masquer l’initiative et la créativité.
Dans les entreprises de taille moyenne (ME) comme dans les petites entreprises (PE), il faut éviter les « mises à l’écart » de personnel, volontaires ou pas. Trop souvent, l’absence ou l’insuffisance de communication se traduit par un repli sur soi individuel. La prise d’initiative par la base n’est pas toujours habituelle, plus préoccupée par la stabilité de l’emploi dans le contexte actuel.
L’importance du leadership
Au moment où des décisions économiques et sociales déterminantes s’imposent, tandis que le progrès scientifique et technologique s’affirme, la créativité et l’innovation, comme l’audace et l’initiative, associées à la capacité de prise de risques, seront les atouts majeurs des gagnants de demain, indispensables pour confirmer l’avenir de notre société et de ses entreprises.
La liberté d’entreprendre, dans son acception la plus large, ne doit plus s’adresser simplement au créateur ou au chef d’entreprise. Elle concerne l’ensemble de toutes les femmes et de tous les hommes, sans distinction et discrimination, quel que soit leur position dans l’entreprise.
Tous managers dans leur fonction et dans leur comportement au quotidien, ils peuvent avoir un petit « plus » stratégique. C’est lui qui va leur permettre d’analyser, d’imaginer, de créer, d’orienter, de décider, de mobiliser et de rassembler avec foi autour de projets porteurs, en s’appuyant sur un ensemble de valeurs partagées.
??Ce ne seront plus de simples managers, ils se pareront progressivement de cette image de « leader » qui fera toute la différence aux yeux de tous. C’est de ce « leadership » dont nos entreprises, petites et moyennes, ont le plus grand besoin. Le paradoxe, c’est que la plupart d’entre elles disposent en leur sein de tous les atouts et des potentialités nécessaires et suffisantes qu’elles sont pourtant incapables de révéler, quand elles ne s’acharnent pas à les étouffer, au travers de querelles personnelles ou sous prétexte de craintes de prise de risque. Elles surmontent plus ou moins ce genre de handicaps. Mais la priorité familiale dans la transmission du pouvoir reste aussi un frein important à la promotion de nouveaux responsables.
Pour savoir apprécier le changement
Nul doute que nous vivons une période charnière de profondes mutations sociales, économiques et financières. Le passage tant annoncé à l’ère post-industrielle, à celle de la valorisation du savoir et de l’être, de l’environnement, de la production immatérielle, des services et de la communication directe est définitivement engagé. Pour autant, la production en France et l’entretien comme le développement d’un nouvel outil industriel ne doivent pas être négligés. Ce serait même une grave erreur. La valeur ajoutée est l’atout principal. Par un manque de référence ou de modèle transposable, cette transition vers le futur, lente à l’échelle de nos soucis quotidiens, se fait d’un pas hésitant, rempli d’embûches. A chacun de savoir profiter de ce réel progrès, difficilement perceptible, tout en s’affranchissant des risques encourus.
Un esprit solidaire et rassembleur est nécessaire au meilleur développement de soi, mais il doit s’entendre en préservant le goût de l’équipe et au profit de l’entreprise. C’est cela que l’on peut qualifier de nouvel esprit d’entreprise pour une autre façon d’entreprendre…