Alors que les préliminaires des Présidentielles twittent dans tous les sens, que X reproche à Y ce que Z n’a pas reproché à W, et que les candidatures aux primaires vont rejoindre le nombre d’électeurs, il est frappant de voir une grande absence dans tous ces propos : celle du destin des gens.
L’agriculture française est totalement sinistrée par une politique technocratique épouvantable qui détruit peu à peu les terroirs et la force même du secteur agricole français. Où est le programme cohérent qui permettra de restaurer 500 000 emplois dans l’agriculture par les circuits de proximité sur lesquels des marges de 400% sont prélevées par les intermédiaires de tous ordres ? Lait, viande, céréales, bio, fleurs et graines… il y a pourtant de quoi faire. Pas un mot, pas un cri, pas un geste dans les programmes sauf des mots ou des paragraphes administratifs.
L’industrie française a perdu 1 200 000 emplois dans les vingt dernières années. La politique industrielle française est construite avec 20 groupes basés à Paris qui représentent moins de 10% du total, bien en cour auprès du pouvoir, et très peu créateurs d’emplois. Comment aider le tissu local des entreprises et artisans qui représente 90 % des emplois et qui est totalement méconnu ? Comment simplement garder 5% des circuits financiers et bancaires au niveau local, pour recréer en 5 ans au moins 800 000 emplois réels et non aidés de proximité ?. Pas un mot, pas un cri, pas un geste dans les programmes sauf des mots ou des paragraphes administratifs.
L’économie numérique, dont se gargarisent les stratèges quand ils n’ont rien à dire, est un désastre quotidien de performances et d’économie. La plupart de nos chercheurs de pointe partent à l’étranger renforcer nos concurrents. Nous n’en gardons péniblement que la moitié dans les secteurs les moins performants et restons dans les moins bons élèves mondiaux. Nous créons moitié moins d’emplois que les autres. Pas un mot, pas un cri, pas un geste dans les programmes sauf des mots ou des paragraphes administratifs.
La France figure parmi les 5 pays les plus touristiques au monde, avec près de 80 millions de visiteurs. La promotion touristique ne sait que concentrer les touristes vers les sites les plus ringards dont l’orientation convient de moins en moins aux goûts des nouvelles générations. Les sites naturels dont la France pullule sont quasiment ignorés, alors que des petits pays parviennent à attirer des millions de visiteurs autour d’une chute d’eau ou d’un village. Les paysages français sont de plus en plus mités par des stations d’énergies renouvelables qui sont autant d’usines défigurant des centaines de paysages et de monuments remarquables, alors que le moindre permis de construire au coin d’une église fait l’objet de trois ans d’instruction. Pas un mot, pas un cri, pas un geste dans les programmes sauf des mots ou des paragraphes administratifs.