La gabegie de la Fête de la musique, l’exemple de Nice

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Par Philippe Herlin Publié le 26 juin 2015 à 5h00
Fete Musique Nice Christian Estrosi
La gabegie de la Fête de la musique, l’exemple de Nice - © Economie Matin
1 million €La fête de la musique à Nice aura coûté près d'un million d'euros au contribuable.

L’argent coule à flot pour la Fête de la musique, la suite de l’histoire, après le ministère de la culture, le cas de l’une des grandes villes françaises

Nice : une fête de la musique à près d'un million d'euros

La semaine dernière nous évoquions les 500.000 euros dépensés par Fleur Pellerin pour assurer la promotion de la Fête de la musique au Palais Royal, et par là-même sa propre communication. Une note salée ! Un membre de son cabinet a tenu à nous préciser que cette somme incluait également la remontée de tous les événements nationaux afin de les présenter sur le site dédié. Certes, mais pourquoi ce travail n’est-il pas réalisé par les fonctionnaires du ministère et de ses antennes régionales ? Quoi qu’il en soit, même en tenant compte de cette prestation, la dépense apparaît tout à fait excessive.

Nous expliquions aussi que ces dépenses somptuaires se produisaient également dans de très nombreuses villes de France, les mêmes qui se plaignent de la baisse des dotations de l’Etat et de l’atonie des rentrées fiscales. C’est le cas par exemple à Nice, où le maire Christian Estrosi n’a pas hésité à dépenser 350.000 euros ! Comme le révèle le site jeanmarcmorandini.com, le concert diffusé sur France 2 avait lieu dans la préfecture des Alpes-Maritimes et la société productrice, dirigée par la journaliste Daniela Lumbroso, avait déjà touché 600.000 euros de la chaîne publique.

Le contribuable n'est plus dupe

Au final, le concert revient à presque un million d’euros, pour un résultat de moins bonne qualité que celui de TF1, diffusé au même moment pour un budget inférieur : "Une scène d'une banalité affligeante, des cameramen qui en étaient réduits à se filmer entre eux toute la soirée, et un manque de moyens évidents, sans parler de logistique défaillante en coulisses, comme par exemple, l'absence de loges pour les artistes."

Manque de chance pour le maire Christian Estrosi, le "retour sur investissement" s’est révélé catastrophique puisqu’au moment où le présentateur Patrick Sébastien a voulu le faire monter sur scène, le public l’a sifflé ! Le mélomane-contribuable commencerait-il à ne plus être dupe ? Ce serait une bonne nouvelle.

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Philippe Herlin est économiste, Docteur en économie du Conservatoire National des Arts et Métiers, il a publié plusieurs ouvrages chez Eyrolles et rédige des chroniques hebdomadaires pour Goldbroker. Il écrit tous les vendredis un article sur l'art et la culture vus à travers l'économie, et intervient ponctuellement sur d'autres sujets. Son site : philippeherlin.com.

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