Depuis 70 ans, la France n’a jamais connu une telle inconsistance du pouvoir. Jamais une expression des légendes maritimes n’aura été autant adaptée que celle du « Hollandais Volant », ce vaisseau fantôme errant toutes voiles dehors sans plus personne aux commandes.
La France est vide, livrée à tous vents, sans plus aucun projet ni dessein, dans un désarroi total. Alors que le pain est détestable, nos gouvernants veulent faire croire qu’il sera meilleur en repeignant les murs de la boulangerie. Et en plus ils repeignent les murs toutes les semaines !...
Alors que tous les journalistes se déchainent sur des mesures toutes plus absurdes les unes que les autres, que les réponses du pouvoir, Présidence ou Gouvernement ne sont que des mots creux sans aucune consistance, que la sécurité, le chômage, la santé, l’agriculture, la formation, le système scolaire se disloquent lentement sous nos yeux, le vaisseau fantôme amiral poursuit sa course suicidaire et aveugle.
Tous les indicateurs sont au rouge pour une seule raison : la confiance est partie face à l’inconsistance totale d’un pouvoir en place qui atteint un niveau record d’inexpérience et d’amateurisme. Ils peuvent dépenser tous les milliards qu’ils veulent, ça ne fera qu’accroitre le déficit et la chute. D’ailleurs il est très curieux que la seule réponse des dirigeants en place soit toujours en euros et jamais en mesures concrètes. L’obsession de dialoguer avec le Medef est d’autant plus surprenante que cet organe ne représente que 15 % des entreprises, et très souvent de vieux dinosaures peu performants en termes d’emplois, toujours à l’affut de défiscalisation ou de délocalisation. L’incapacité du Medef à tenir sa promesse d’un million d’emplois en dit long à ce sujet. Les syndicats en sont témoins.
On hésite entre les qualificatifs entendus de toute part: amateurs, branquignols, pieds nickelés, incompétents, ubuesques, jamais on n’aura vu autant de critiques du pouvoir de la part de tous les milieux, des journalistes aux experts, des observateurs étrangers aux membres du même parti politique. Du livret jeunesse inauguré sans un seul jeune au contrat de travail ignoré par la ministre du travail ou encore à la préférence des tomates espagnoles par le ministre français de l’agriculture, sans parler de l’éradication de masse de la médecine ou du désastre des vaisseaux amiraux comme l’hôpital Georges Pompidou, et maintenant une ministre de la culture qui veut installer une chaine d’information « à la botte ».
La France est gouvernée par un clan qui représente au mieux 7 % de l’opinion réelle, en sachant qu’une moitié de la population a déjà déconnecté de tout aspect public. Jusqu’à quand ?