Quand la confiance en l’avenir procède de la réforme

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Par François Bérahel Modifié le 17 février 2015 à 7h44
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@shutter - © Economie Matin
58 %Plus de la moitié des salariés dans le monde pensent que la situation économique va s'améliorer en 2015.

Bonne nouvelle, en 2015 l’optimisme gagne du terrain. Des Amériques à l’Asie en passant par l’Europe, la majorité des salariés dans le monde se montrent plutôt optimistes concernant la reprise économique dans leur pays.

Ils sont 58 % à juger que la conjoncture y sera meilleure en 2015 qu’en 2014, un chiffre en augmentation de 9 % sur un an. Les plus confiants dans l’avenir travaillent au Brésil et en Inde (93 %).

31 % des salariés pensent que la situation économique française va s'améliorer

En France en revanche, les salariés se distinguent par leur pessimisme. Moins d’un tiers d’entre eux (31 %) seulement pensent que la situation économique française s’améliorera cette année, selon la dernière étude Randstad Workmonitor, qui a interrogé fin 2014 13 500 salariés dans 34 pays. Ce résultat positionne les salariés de l’Hexagone dans le peloton de queue avec la Belgique, Le Luxembourg, et le Japon.

Les prévisions de croissance pour 2015 restent mauvaises

Est-il si surprenant, au fond, de voir qu’une majorité de Français (69 %) estiment que 2015 ne verra pas d’éclaircie sur le front de l’économie ? Ce résultat, après tout, conforte notre pessimisme historique. D’autant que même si elles ressortent en hausse par rapport à l’année dernière, les prévisions de croissance du PIB pour 2015 – 1 % – n’incitent guère à pavoiser.

Sur ces chiffres, deux lectures différentes mais pas contradictoires sont possibles. On peut y voir le signe de la défiance qui caractériserait, selon certaines études, notre société. On peut également y déceler une forme de prudence consécutive à la hausse continue du chômage depuis sept ans.

Croissance : nos voisins européens restent confiants

Quoi qu’il en soit, il est particulièrement instructif de relever que ceux de nos voisins européens, l’Espagne et le Portugal notamment, qui ont engagé des réformes structurelles de leur marché du travail, font preuve de confiance en l’avenir. Avec un score de 87 % pour le Portugal (pays non étudié en 2014) et de 68 % pour l’Espagne (36 % en 2014), ces pays occupent ni plus ni moins que les deux premières places du podium européen. La Grande-Bretagne, avec 58 % (40 % en 2014) de salariés optimistes pour 2015, complète le podium. Conclusion : si la France veut sortir du marasme, elle sait où tourner son regard.

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François Bérahel est le président du groupe Randstad France. 

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