Par un décret du 6 novembre, le gouvernement a étendu le champ de l’aide aux publications nationales d'information politique et générale à faibles ressources publicitaires : auparavant réservée aux quotidiens, l’aide est étendue aux publications nationales dont la périodicité est au minimum hebdomadaire et au maximum trimestrielle.
La presse en ligne demeure exclue du champ de cette aide au pluralisme. Comme il l’a fait dans sa récente lettre ouverte aux parlementaires, le Spiil regrette ainsi la priorité donnée par le Gouvernement au support papier, auquel plus des trois quarts des aides directes à la presse sont déjà réservés.
Si, comme l’a déclaré la ministre de la Culture et de la Communication le 2 juin dernier, « la démocratie n’a pas de périodicité », elle n’a pas non plus de support. D’autant que, comme l’exprimait récemment Jean-François Mary, président de la Commission paritaire des publications et agences de presse, lors de son audition au Sénat, « l'expression du pluralisme est plus marquée sur Internet que dans la presse traditionnelle », et que les revenus publicitaires sont encore plus difficiles à générer en ligne que sur le papier.
Il est souhaitable que les travaux du gouvernement sur cette aide se poursuivent pour la rendre neutre en matière de supports. Le Spiil a pour cela fait des propositions concrètes pour adapter au numérique les critères existants pour le papier (annexe 1 de la lettre ouverte aux parlementaires).