Si le gouvernement a annoncé que la privatisation de la Française des Jeux aurait lieu en novembre, jusqu'à présent la date précise du lancement de l'opération était gardée au secret. Bruno Le Maire l'a finalement dévoilée.
Les particuliers et les investisseurs pourront acheter des actions de la Française des Jeux à partir du 7 novembre, a révélé le ministre de l'Économie au Journal du Dimanche. « Les Français et les investisseurs pourront souscrire à des actions FDJ entre le 7 et le 20 novembre. Je souhaite que cette privatisation soit un succès populaire et que le plus grand nombre y participe ». L'objectif de Bercy et du gouvernement est de faire de l'opération un succès populaire avec un maximum d'actionnaires individuels. Bruno Le Maire a détaillé les incitatifs pour les particuliers : « sous réserve de validation par l’Autorité des marchés financiers, une action gratuite sera accordée pour dix actions achetées, si ces actions sont conservées dix-huit mois. Je souhaite par ailleurs qu’une décote de 2 % sur le prix de l’action achetée soit appliquée ».
Plus d'un milliard d'euros
L'opération de privatisation pourrait amener dans les caisses de l'État « plus d'un milliard d'euros », selon la PDG de la Française des Jeux, Stéphane Pallez. Le ministre de l'Économie ne veut pas s'engager sur un chiffre : « donner un objectif revient à fixer une limite, et je ne veux pas fixer de limite à notre ambition ». On comprend entre les lignes que le gouvernement souhaite obtenir le maximum de cette opération. L'argent servira à abonder un fonds pour l'innovation doté de 10 milliards d'euros.
20% du capital
Au terme de la privatisation, la part de l'État dans le capital de la FdJ passera de 72% à 20% minimum. Suffisant pour contrôler une bonne partie de l'activité de l'entreprise. De plus, les finances publiques continueront de recevoir « l’intégralité des recettes fiscales et sociales versées par la FDJ, soit 3,5 milliards d’euros. Ce montant pourra augmenter si l’entreprise croît », souligne l'hôte de Bercy. Quant à la privation d'Aéroports de Paris (AdP), « aucune décision ne sera prise avant la fin du processus référendaire », a-t-il souligné.