La cession d'une grande partie du capital de l'État dans la Française des Jeux devrait permettre aux finances publiques de récolter plus d'un milliard d'euros… et un bonus de 380 millions d'euros.
La Française des Jeux devra verser 380 millions d'euros à l'État afin de bénéficier des droits exclusifs, pendant 25 ans, sur les jeux de loterie et les paris sportifs. Une somme qui sera versée « avant le 30 juin 2020 », selon l'avis paru dans le Journal officiel. Ce montant a été calculé par la Commission des participations et des transferts, qui avait été saisie par le ministère de l'Économie. Une évaluation qui correspond à la « contrepartie financière » pour l'exercice de ces droits. La Commission a pris en compte un rapport financier et une analyse juridique pour déterminer « l'impact sur la valorisation de la FDJ de l'octroi des droits exclusifs dans le nouveau cadre résultant de la loi Pacte ». Une loi adoptée en avril qui lance un programme de cession d'actifs détenus par l'État.
Droits exclusifs
L'État, qui possède 72% du capital de la Française des Jeux, va en céder la majorité. Au terme de l'opération, les pouvoirs publics n'en détiendront plus qu'un minimum de 20%. Une position minoritaire, mais l'État conserve plusieurs prérogatives ainsi que des administrateurs autour du conseil d'administration de l'entreprise. Ces 380 millions d'euros ne devraient pas représenter un coup de bambou pour la FdJ, qui a engrangé 15,8 milliards d'euros de mises l'an dernier (+4,4% par rapport à 2017) ; ces mises ont encore grimpé de 7% au premier semestre.
Un milliard d'euros pour l'État
La Française des Jeux verse environ 3,5 milliards d'euros à l'État au titre de sa contribution annuelle. Une somme qui sera sans doute moindre après la privatisation, qui se déroulera du 7 au 20 novembre pour les Français et les investisseurs. L'opération devrait rapporter un milliard d'euros aux finances publiques, de l'argent qui sera versé dans un fonds pour l'innovation doté d'un total de 10 milliards.