Le tourisme de masse représente une manne pour les villes et les pays qui en profitent. Mais c’est aussi un repoussoir pour bon nombre de voyageurs français.
La démocratisation du transport aérien, les nouvelles infrastructures d’accueil et le pouvoir d’achat en hausse parmi les classes moyennes en Chine, en Inde et ailleurs vont permettre au tourisme de masse de prospérer. Selon l’Organisation mondiale du tourisme, ce sont 1,4 milliard de personnes qui ont voyagé pour leurs loisirs l’an dernier, un chiffre en progression de 6%. Et il n’y a aucune raison de ne pas croire que la tendance va refluer dans les années à venir. Un sondage Toluna pour l’agence Comptoir des Voyages montre que les Français, conscients des dangers du surtourisme, modifient leurs habitudes. Plus de 6 personnes interrogées sur 10 (63% précisément) se disent prêts à renoncer à une destination si elle est trop fréquentée.
Les villes à éviter
Au classement des villes à éviter pour ne pas avoir à subir les affres du tourisme de masse — et être déçu au final —, 27% des Français placent Dubaï en premier. Marrakech est deuxième avec 25%, suivi par Bangkok avec 24% puis Rio de Janeiro avec 22%. Il y a aussi un palmarès des lieux emblématiques à éviter, au premier rang desquels la place Saint Marc à Venise pour 47% des Français interrogés. Le Taj Mahal est second à 44%, suivi du Vatican (38%) et la Grande Muraille de Chine (34%). La fameuse « perche à selfie » est à proscrire pour 71% des sondés ! Tout comme les bateaux de croisière, des sources de perturbation et de pollution pour 65% des personnes interrogées.
Le tourisme en décalé
Parmi les solutions imaginées par les Français le voyage en décalé pour 42% d’entre eux : le mois de septembre connaît une croissance importante des réservations. Un système de quotas, pour limiter le nombre de touristes sur un lieu spécifique, a la faveur de 22% des sondés. Enfin, 15% proposent de voyager en dehors des sentiers battus et rebattus par les touristes.