17 %. Le chiffre est sans appel : Seuls 17 % des Français interrogés dans un sondage Ifop pour Les enquêtes du contribuable sont favorables au financement des partis politiques par l'Etat. 83 % souhaitent que les partis politiques se financent uniquement par les dons et cotisations de leurs adhérents ! A l'heure des nouveaux scandales frappant l'UMP, scandales qui n'ont pas épargné non plus plusieurs sections départementales du Parti Socialiste, la question du financement des partis politiques et de la transparence de leur fonctionnement est à nouveau posée.
Rappelons que tous les partis politiques ayant présenté des candidats aux élections législatives accèdent à une dotation d'Etat annuelle, pendant toute la durée de la mandature. 32 millions d'euros sont répartis tous les ans entre les partis politiques éligibles au système (52 tout de même). A la louche, une voix rapporte 1,70 euro par an au parti qui le présente. 38 millions le sont en fonction du nombre d'élus au Parlement (Assemblée Nationale et Sénat).
Et là, je dis déjà stop : Vous avez bien lu : 52 partis politiques sont financés par une dotation d'Etat. Connaissez-vous par exemple "le Trèfle - les nouveaux écologistes - Homme Nature animaux " ? Pourtant, ce machin touche 143 000 euros par an de l'Etat. Certes, c'est peu comparé aux 28,5 millions d'euros touchés par le PS, les près de 20 millions de l'UMP ou les 5,5 millions qui arrivent dans les caisses du FN. Dans la liste des partis qui accédent aux financements publics, on trouve également une trentaine de micro-partis d'outre-mer, dont les dotations oscillent entre 273 000 euros et... 556 par an. Mais est-ce bien le rôle de l'Etat de distribuer de l'argent public - dont, le fruit de la collecte des impôts auprès de l'ensemble des citoyens - à un nombre limité de partis politiques, ou à des partis politiques fantoches ?
Non, bien sûr, non. C'est le sens du résultat du sondage de l'IFOP pour Les Enquêtes du contribuable : moins d'un français sur deux est favorable au financement public des partis politiques qui, à bien y réfléchir, est fonciérement anti-démocratique. Ainsi, pourquoi le Parti Socialiste toucherait-il encore 28,5 millions d'euros par an tous les ans jusqu'aux prochaines élections législatives, alors même qu'il est largement désavoué par les derniers résultats électoraux ? On comprend aisément que le gouvernement en place, issu, conformément aux institutions de la Vème République, de la majorité à l'Assemblée nationale, ait tout à perdre en cas de dissolution. Non seulement, des sièges, par dizaines voire par centaines, mais aussi, on pourrait même dire surtout, des financements publics ! Un PS dont la masse salariale atteint 21 mllions d'euros par an, pour 28,5 millions d'euros de financements publics, battu aux législatives, devrait licencier... Lire la suite de l'article ici.