C’est confirmé : les Français sont définitivement nuls en anglais

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Par Valérie Pujol-Mazzini Modifié le 3 février 2016 à 11h30

“Malgré des racines latines communes avec la langue anglaise, la France se place derrière certaines économies majeures en Asie telles que le Japon et la Corée du Sud. » Les conclusions de la deuxième édition de l’index EF-EPI réalisé par EF France qui met en avant les niveaux en anglais de cinquante-quatre pays à travers le monde, publié aujourd’hui, sont accablantes pour la France.

Sans surprise, les pays scandinaves occupent les premières places du classement. Et si la France se place en vingt-troisième position, la suite du rapport est encore plus inquiétant. Celui-ci révèle en effet « des écarts considérables de niveau entre les différentes régions de France. Ce rapport, ainsi que d'autres études internationales, démontrent que le système éducatif français est loin d'être homogène. »

Le rapport spécifique à la France révèle également un meilleur niveau chez les femmes que chez les hommes. Pour ce qui est de l'âge, nous serions meilleurs entre la fin de la vingtaine et le début de la trentaine. Ce constat s’expliquerait par le fait que les jeunes actifs sont désireux d'améliorer leur niveau après la fin de leurs études dans le but d'optimiser leurs perspectives de carrière.

Cela pourrait, d’après Nenad Djokic, le directeur d’EF France, avoir des conséquences dramatiques sur l’économie : « La profonde réticence des Français à apprendre l'anglais conduit la France à se classer en dessous de la plupart de ses voisins en terme de niveau de langue. Cette défiance pourrait bien menacer la performance économique du pays dans une période difficile ». En effet, l’étude révèle qu’ « un certain nombre de pays plus compétents en anglais, comme l'Allemagne, présentent un ratio exportation par habitant plus élevé. » L'explication est frappée au coin du bon sens en effet : une PME dont les équipes ne parlent et n'écrivent pas ou mal l'anglais sera forcément pénalisée par rapport à ses concurrentes dont les commerciaux et les dirigeants maîtrisent au moins l'anglais, voire, d'autres langues étrangères. Faut-il envisager un plan national d'urgence pour apprendre l'anglais aux cadres et aux commerciaux ? La mesure ne serait pas forcément très coûteuse, et au moins les résultats sur les performances commerciales se mesureraient très rapidement !

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Valérie Pujol-Mazzini, jeune étudiante polyglotte de 17 ans, est apprenti journaliste chez Economiematin.fr depuis l'obtention de son baccalauréat. Elle gère la rubrique "Les Experts" et écrit des articles de temps à autre.

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