Les français et la Bourse

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Par Michel Delapierre Modifié le 7 novembre 2017 à 14h18
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@shutter - © Economie Matin
7,6%Actionnaires en France

Les épargnants français se méfient de la Bourse. Leur aversion au risque en est la cause principale et même s’ils épargnent beaucoup, ils préfèrent encore les placements jugés sûrs comme l’immobilier et ou l’assurance vie.

Ainsi, selon une étude de Kantas TNS publiée cet été par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), fin 2016, l’assurance vie en euros et l’épargne bancaire représentaient les trois-quarts de l’épargne financière des ménages français.

En 2017, seuls 7,6 % des épargnants détiennent des actions en direct. Ce pourcentage particulièrement faible marque pourtant un léger retournement de tendance par rapport à la décennie écoulée durant laquelle le taux d’actionnaires en France était passé de 13,8% en 2008 à 6,2% en 2016.

Souhaitant stimuler l’investissement de long terme en actions, l’AMF tente de démontrer à travers son étude que les placements boursiers sur la durée sont pourtant payants et relativement peu risqués – le risque zéro en bourse n’existant pas. Ainsi, sur 20 ans, l’AMF estime que le taux de rentabilité moyen annuel avec des placements diversifiés en actions se situe à 5,3%.

Autre maître mot, la diversification. L’AMF insiste sur la durée d’investissement mais également sur l’importance de diversifier les placements en actions internationales. Associé à la longue durée, un placement bien diversifié a un faible risque de perte.

Enfin, l’AMF conseille d’effectuer des investissements réguliers, ce qui permet de diminuer le risque d’effectuer un investissement important juste avant une baisse du marché.

Cela suffira-t-il à faire évoluer les mentalités des français vis à vis des marchés actions ? Difficile à dire pour l’instant mais la période semble pourtant propice aux investisseurs.

S’il y a peu de chances de voir la grande majorité des français modifier leurs habitudes d’épargne dans un avenir proche, il n’en est pas de même pour ceux qui ont déjà un petit patrimoine. Ces derniers, contrariés par la faiblesse des rendements des produits d’épargne à capital garanti, comme les livrets bancaires ou les fonds en euros pourraient être tentés par le marché actions.

Pour eux, l’offre de produits financiers proposée par les professionnels est abondante et souvent fiscalement intéressante. Dans ce contexte, les contrats d’assurance-vie en unités de compte et les Plans d’épargne en actions (PEA) semblent être les placements les plus privilégiés avec des taux de détention qui, après avoir touché le fond en 2016, remontent en 2017, respectivement à 11,7% et 8,1%.

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