« Tu ne le portes pas, vends-le » : ce slogan entêtant est sur toutes les chaînes de télévision françaises depuis des années, et pour cause. C’est le slogan de la start-up Vinted, spécialisée dans la revente entre particuliers de vêtements. Incontournable du secteur, la start-up à la capitalisation milliardaire s’est attirée les foudres de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir pour… des frais à « l’appellation tendancieuses ».
« Protection acheteur » : une commission de 5% à l’appellation étrange sur Vinted
Relayé par Capital le 18 janvier 2021, l’épisode 5 de la websérie VigilanceConso de l’UFC-Que Choisir s’attaque à Vinted et, plus particulièrement, à des frais qui sont facturés à l’acheteur. Ce dernier est d’ailleurs le seul qui paye la plateforme : les vendeurs, eux, reçoivent l’argent qu’ils ont fixé pour leur produit. Vinted part de ce prix fixé pour ajouter sa part du gâteau, payée par l’acheteur sur la facture finale.
La commission est de 0,70 euro, précise Vinted, mais l’UFC-Que Choisir a décidé de mettre le doigt sur un autre montant. Appelée « Protection acheteur », et d’un montant équivalent à 5% du prix d’achat, cette commission est jugée ayant un nom trompeur par l’association de consommateurs. Il ne s’agit en effet pas d’une protection juridique mais, selon l’UFC-Que Choisir, des « services basiques d'un site de vente en ligne »
Protection acheteur : des frais obligatoires mais affichés qu’au moment du paiement
Sur son site, Vinted précise que la « protection acheteur » permet de protéger les achats en termes de conformité ou de bonne réception, des mesures contre la fraude ainsi que le SAV. Aucune protection juridique n’est donc offerte.
Quant au paiement, Vinted précise sur son site que « Les frais de Protection acheteurs sont automatiquement appliqués à tous les paiements effectués par le biais de Vinted. »
L’UFC-Que Choisir dénonce donc ces frais, présentés comme « optionnels » selon l’association mais, en réalité, obligatoires, et qui ne seraient que des frais de service. L’association demande à Vinted que le montant réel à payer par l’acheteur soit affiché « bien avant le paiement final » et annonce avoir contacté la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) à ce sujet.