À quelques mois de la mise en place du « reste à charge zéro » pour les soins dentaires, les soins d’optique et les prothèses auditives, se faire soigner reste un problème financier pour les Français. À 232 euros en moyenne par an et par personne, le « reste à charge » est jugé élevé par 1 Français sur 2, apprend-on d’un sondage CSA Research pour Cofidis France.
Le « reste à charge » a augmenté ces dernières années
Se faire soigner n’est pas gratuit. Tous les ans, les Français y consacrent 715 euros en moyenne : 277 euros en moyenne par an et par enfant en bas âge, 565 euros en moyenne par an et par enfant de plus de 2 ans et 934 euros en moyenne pour les personnes de 50 ans et plus, apprend-on d’un sondage CSA Research pour Cofidis France.
En parallèle, le « reste à charge » s’élève à 232 euros en moyenne par personne et par an. Il évolue en fonction de l’âge : 350 euros pour les 65 ans et plus et 248 euros pour les moins de 35 ans. Pour 57% des Français, le « reste à charge » a augmenté ces cinq dernières années, notamment pour 61% des personnes de 50 ans et plus. Les soins dentaires, les soins d’optique et les prothèses auditives sont les soins dont le « reste à charge » est le plus élevé pour les Français.
Parmi les personnes qui ont renoncé à se soigner, 51% l’ont fait en raison d’un « reste à charge » trop élevé
Ce sondage nous apprend aussi que près d’1 Français sur 5 (18%) a eu des difficultés pour payer ses frais de santé au cours des 12 derniers mois. Près d’un tiers des Français (30%) ont déjà renoncé à se faire soigner au cours des 12 derniers mois, notamment les CSP- (36%), les ouvriers (41%) et les jeunes de moins de 35 ans (36%). La majorité de ces personnes invoquent un « reste à charge » trop élevé et l’impossibilité d’avancer les frais. Cette dernière raison est d’ailleurs celle qu’évoquent le plus les jeunes de 18 à 24 ans.
Ce renoncement aux soins par une part importante de Français est dû principalement à des raisons financières, avant des raisons pratiques : parce que le montant du « reste à charge » était trop élevé (51%) et parce qu’ils n’avaient pas les moyens d’avancer les honoraires / parce que leur médecin pratiquait un dépassement d’honoraires (38%). Pour 29% d’entre eux, c’est parce que la couverture de leur mutuelle n’était pas suffisante.