Le plein emploi en France, c'est l'objectif d'Emmanuel Macron fraichement réélu à la présidence. Les chiffres du chômage au premier trimestre confirment la tendance à la baisse, mais est-ce que cela durera ?
La Dares, la direction des statistiques rattachée au ministère du Travail, a publié les chiffres du chômage pour le premier trimestre. Ils sont une fois encore en baisse, et elle est significative : -5% par rapport à fin 2021, soit 169.000 demandeurs d'emploi en moins dans la catégorie A (inscrits à Pôle Emploi n'ayant exercé aucune activité). Cela représente un total de 3,193 millions de personnes. Le reflux est particulièrement sensible sur un an, puisque la baisse s'établit dès lors à 15,7% (soit 600.000 chômeurs de moins). Ce sont les moins de 25 ans qui ont le plus profité de la situation avec un recul de 10,5% sur les trois premiers mois de l'année. Sur un an, le chômage des jeunes a baissé de 25%, soit 125.000 inscrits de moins.
Vers le plein emploi ?
Elisabeth Borne, la ministre du Travail, s'est évidement réjouie des chiffres trimestriels : « le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité continue de baisser fortement au premier trimestre. Notre objectif des 5 prochaines années est clair : cap sur le plein emploi ! ». On en est encore un peu loin cependant, puisque le nombre de chômeurs dans les catégories à activité réduite ayant soit augmenté (+16.200 dans la catégorie B), soit stagné (catégorie C). En prenant en compte les trois catégories, le nombre de demandeurs d'emploi atteint 5,53 millions, un chiffre en baisse de 2,7% par rapport au dernier trimestre 2021.
Perspectives complexes
Les chômeurs de longue durée inscrits depuis plus d'un an ont eux aussi connu une baisse importante de 4,9% sur le trimestre, ou encore de 12,3% sur un an. Ils sont désormais 2,676 millions. Lorsqu'on regarde les chiffres de la catégorie A, il faut remonter au deuxième trimestre 2021 pour retrouver un niveau aussi bas (au quatrième trimestre 2014 avec les deux autres catégories). Pour le reste de l'année, la situation pourrait être plus difficile avec une croissance moins forte que prévu en raison de la guerre en Ukraine et de l'inflation.