On s'étonne un peu que le nombre de chômeurs ayant reçu une formation en vue d'être embauchés dans des secteurs qui recrutent à tour de bras soit aussi faible. Mais bon, il faut un début à tout...
Trois fois plus de ces formations prévues en 2014
Alors qu'il existe en France au moins 200 000 à 300 000 emplois dits « vacants », c'est-à-dire non pourvus, seuls 30 000 chômeurs ont reçu l'an dernier une « formation prioritaire pour l'emploi », en lien direct avec les postes demandés.
Le gouvernement, qui l'a mise en place, s'en félicite, précisant que les objectifs fixés en la matière pour 2013 ont été dépassés.
D'après le rapport publié le 1er octobre 2013 par le Conseil d'orientation pour l'emploi, il existait même environ 820 000 emplois non pourvus en France l'an dernier. Environ 400 000 recrutements sont abandonnés chaque année faute de candidats correspondant au profil recherché.
En 2014, le gouvernement espère tripler la mise. Le Premier ministre espère que 100 000 chômeurs pourront suivre ces fameuses formations. Sans que l'on soit sûr à 100% que la formation soit suivie d'une véritable embauche, si l'entreprise recruteuse ou le chômeur formé ne jouent pas le jeu.
7 000 euros la formation à un job difficile
Les emplois vacants se trouvent dans des secteurs ciblés -transports, sanitaire et social, hôtellerie-restauration, bâtiment, travaux publics-, où le travail est, souvent à juste titre, réputé pénible et le salaire bas. Pour faire simple, ce sont les jobs dont personne ne veut : mécanicien, agent de maintenance, électricien, boucher, infirmier, aide à domicile, ouvrier.
L'Etat a débloqué une enveloppe de 200 millions d'euros pour former ces 30 000 chômeurs en 2013, soit tout de même près de 7 000 euros la formation ! L'inversion de la courbe du chômage est à ce prix.
En novembre 2013, on comptait en France 3,29 millions de chômeurs.