Depuis trois ans, la justice française s'attaque aux dérives du forfait jour, un système qui permet à un employer de faire travailler un cadre sur une durée quotidienne illimitée, moyennant une prime annuelle de 10 000 euros. La polémique vient d'être relancée par EDF qui adopte ce système.
Travailler plus pour gagner plus
Travailler plus pour gagner plus ! Telle pourrait être l'illustration du principe du forfait jour. Aussi populaire que les 35 heures, ce système lancé en même temps que la mesure de Martine Aubry permet à un employeur de faire travailler un cadre de manière illimitée, chaque jour de l'année, moyennant une prime de 10 000 euros. Aujourd'hui, on estime que 1,5 million de salariés travaillent sous ce principe, soit 13 % des salariés de France.
EDF relance le forfait jour en interne
EDF vient de relancer ce principe en interne, à la suite de France Télévisions. De quoi alimenter la polémique autour d'une règle de travail pour laquelle la justice a quelques suspicions. L'appareil judiciaire français s'est d'ailleurs attaqué au forfait jour depuis trois ans, en alignant une par une les branches professionnelles l'ayant adopté, en annulant les conventions collectives basées sur le forfait jour.
De nombreux excès en matière de droit du travail
On s'est en effet rendu compte que le forfait jour pouvait entraîner de nombreux excès, mettant en danger certains salariés. Bien que le forfait jour soit en effet légal, il ne doit pas permettre de dépasser par exemple la durée maximale hebdomadaire de travail fixée par le Code du Travail, à savoir 48 heures par semaine. Si jamais vous sentez vos limites arriver, si vous pratiquer un tel système, parlez-en à votre employeur avant que le burn out ne vous guette.