Foodora, l'entreprise de livraison de repas à domicile, a annoncé la cessation de ses activités en Australie. Elle va également quitter l'Italie, les Pays-Bas et la France, des pays où elle n'est pas en mesure de devenir numéro 1 du secteur.
Foodora cessera ses activités « dans les marchés où nous ne sommes pas numéro 1 et où nous ne voyons pas de moyen d'obtenir cette place », a expliqué Niklas Östberg, le PDG de la société allemande, durant la conférence des résultats trimestriels du groupe. Ce sera le cas de l'Australie dès le 20 août ; pour la France, l'Italie et les Pays-Bas, Foodora n'a pas précisé de date. Dans un communiqué, l'entreprise a confirmé la décision australienne : elle y cesse ses opérations « pour concentrer son attention sur des marchés où la société entrevoit de meilleurs potentiels de croissance ».
Numéro 1 ou rien
À l'instar de ses concurrents Uber Eats et Deliveroo, Foodora fait l'intermédiaire entre les restaurants locaux et les livreurs, généralement à vélo. Le secteur ne s'embarrasse généralement pas d'un grand respect des droits du travail : en Australie, le Fair Work Ombudsman (FWO, qui veille au respect des lois sur le travail) a estimé en juin que Foordora avait enfreint la législation locale en faisant signer à trois livreurs des ersatz de contrats permettant à l'entreprise de les sous-rémunérer. C'est, peut-être, une des raisons qui a poussé la société à quitter le pays…
Grève des livreurs
Foodora est également dans le ligne de mire des autorités italiennes. En France, les livreurs travaillant pour ces sociétés avaient organisé une grève pendant la coupe du monde de football pour protester contre leurs conditions de travail et leurs mauvaises rémunérations. Ils avaient aussi appelé les clients à ne pas commander de repas. Manifestement sans que cela ne change grand chose dans le secteur.