Avec l'ouverture prochaine, les 4 et 5 avril prochains, du Salon de l'emploi public, Porte de Versailles, à Paris, Economie Matin ne pouvait pas ne pas vous offrir un focus sur un secteur d'emploi tant critiqué en France…et pourtant tant plébiscité à la fois !
Avec plus de 5,3 millions de personnes (salariés et non salariés) travaillant au sein de la Fonction publique, ce secteur est un des principaux pourvoyeurs d'emploi, aujourd'hui, en France. On dénombre aujourd'hui trois "filières" dans l'emploi public.
Tout d'abord la Fonction publique de l'Etat (FPE), la plus "prestigieuse". Elle représente 45,2 % de la Fonction publique, soit plus de 2,3 millions d'agents. Elle comprend, entre autres, le personnel des ministères et celui des Etablissement Publics administratifs (EPA) nationaux.
Ensuite la Fonction publique territoriale (FPT), qui compte 1,8 million d'agents à son service, soit 34,1 % de l'emploi public. Il s'agit là des fonctionnaires officiant dans les régions, départements et communes.
Enfin, la Fonction publique hospitalière (FPH). Cette dernière part représente environ 21 % du total des fonctionnaires français, pour 1,1 million d'agents. Ici on parle d'hôpitaux de l'APHP, des maisons de retraites et des autres établissements médicosociaux.
Les fonctionnaires sont actuellement répartis dans trois catégories. La catégorie A, celle des cadres, dont 28,4 % des agents font partie. La B, les professions intermédiaires, représente 22,4 % des fonctionnaires. Enfin, la C qui représente les ouvriers et employés de base, soit 45,4 % de la Fonction publique.
Alors que l'on critique assez généralement le "statut" dont bénéficient les fonctionnaires, avec les avantages que cela peut comporter (sécurité de l'emploi, facilité de logement etc…), on oublie souvent que Fonction publique rime aussi avec métier. Ainsi l'emploi public en France recense pas moins de 229 métiers dans la "territoriale", 201 métiers au sein de l'"hospitalière" et 261 dans la Fonction publique de l'Etat.
Aujourd'hui vivement critiquée pour cause de réduction du déficit public, la Fonction publique n'est pourtant pas prête d'arrêter son recrutement. Ainsi 29 % des collectivités locales espèrent recruter cette année dans le secteur de l'éducation et de la jeunesse. De plus, ce sont les métiers du social, et de l'animation (des secteurs encore trop vagues), qui devraient connaître un accroissement de leurs effectifs.
Gaspillage pour certains, nécessité pour d'autres. Quoi qu'il en soit la baisse des effectifs présagée par 26 % des collectivités locales, d'ici 2015, devrait être largement compensée par les 37 % qui envisagent très sérieusement de recruter. Des recrutements qui feront peut être baisser les chiffres du chômage (lire ici), mais qui ne contribueront certainement pas à réduire la facture de l'Etat…