La décision de la SNCF de durcir ses règles d'échange et d'annulation des billets de train passe mal auprès des associations d'usagers. La Fédération nationale des associations d'usagers de transports, la Fnaut, a, dans un communiqué incendiaire, accusé la SNCF de faire payer aux clients sa mauvaise gestion et ses pertes. La Fnaut demande des mesures "plus ciblées" afin de ne pas pénaliser les voyageurs.
Annulation et échange payants... la Fnaut crie au scandale
Publié ce 25 janvier 2016 le communiqué de la Fnaut est clair : la SNCF a tort de supprimer l'échange et l'annulation gratuits pour ses trains. Une nouvelle pratique qui sera instaurée en avril 2016 et qui va coûter cher : 5 à 15 euros par billet. La SNCF espère ainsi améliorer le remplissage de ses trains mais encore une fois ce sont les usagers qui vont payer.
Or, pour la Fnaut, cette décision est une erreur : elle "risque de dégrader l'attractivité du train face à la concurrence routière" ce qui serait une catastrophe pour l'entreprise. Mais ce qui indigne la Fnaut est le fait que tous les voyageurs soient pénalisés puisque même "les nombreux voyageurs qui échangent ou annulent leurs billets dans des trains qui ne sont pas complets" seront concernés. Or pour ceux-ci la SNCF ne peut pas justifier la mesure en disant qu'elle perd des places puisqu'il en reste encore à vendre.
L'échange payant que pour les trains pleins ?
La Fnaut estime que "seuls les TGV affichés complets dans la gamme des tarifs Loisir doivent être concernés" et qu'une "souplesse commerciale de l'exploitation est nécessaire" afin que la réforme soit juste et, surtout, justifiable. Or, actuellement, ce n'est pas le cas :
"Avec les encouragements du gouvernement, la SNCF tape de nouveau dans la poche des usagers" accuse la Fnaut. "Une fois de plus, c'est le citoyen qui est rendu responsable de la mauvaise gestion de la SNCF et du désengagement de l'Etat".
Sans compter que si la SNCF annonce que les places qui seront remises en vente après changement ou annulation seront "vendues moins chères", cet engagement est totalement "non vérifiable" pour la Fédération.