Faut-il parler de petit miracle ? Les résultats semestriels de la Fnac sont en effet bien meilleurs que prévu, dans un contexte de crise de la consommation et de chute du marché du disque.
C'est de bon augure pour le distributeur de produits culturels, introduit en Bourse le 20 juin. Les résultats du premier semestre sont en effet bien meilleurs qu'estimé. Les ventes ont reculé de 5,8% par-rapport à la même période de 2012, et s'établissent à 1,67 milliard d'euros. Le résultat net courant s'améliore de 53,9%, à -22,9 millions. Les pertes du résultat opérationnel courant (ROC) se limitent à 12,4 millions, quand le consensus tournait entre 28 à 29 millions. La Fnac parvient à réduire ses pertes de 7,5% par-rapport à l'an dernier. C'est d'autant plus méritoire que l'enseigne subit de plein fouet la crise en Espagne et au Portugal, où la Fnac détient 17% de son activité.
Pour parvenir à ses résultats, le distributeur a mis en place un plan de relance, Fnac 2015, qui mixe la vente de produits éloignés de son coeur de cible habituel (jeux, jouets, petit électroménager…) avec des économies de coûts et l'amélioration des achats et de la logistique (33 millions d'économies engrangés au premier semestre). Les gammes de nouveaux produits, qui ne sont disponibles que dans une trentaine des 90 magasins détenus en propre, ont compensé la baisse des revenus de la musique. Les rayons dédiés devraient d'ailleurs pousser comme des champignons d'ici à la fin de l'année.