Eco Digest du 15 juin 2012 (1) – A partir du 26 juin, il sera possible d’acheter hors taxe des livres, appareils photo et autres articles de la Fnac à Roissy-Charles-de-Gaulle. Le distributeur de produits culturels ouvrira sa première boutique en duty-free dans le nouveau terminal S4 de l’aéroport parisien. Quatre autres boutiques ouvriront leurs portes avant la fin de l’année prochaine dans les autres terminaux de Roissy, un espace à l’aéroport d’Orly (il y a déjà une boutique Fnac mais pas dans la zone duty-free) et un septième à l’aéroport de Marseille Provence. Les voyageurs pourront également y récupérer les achats qu’ils auront fait sur internet. La Fnac a remporté l’appel d’offres lancé il y a 6 mois par Aelia (Lagardère Services), et qui l’opposait à son concurrent Virgin Megastore. Depuis près d’un an, la Fnac vise les lieux de transit de voyageurs : avant les aéroports, la filiale de PPR s’était implantée dans trois gares parisiennes, à Marseille St-Charles et à Lyon Part-Dieu. Un nouveau débouché pour pallier la chute des ventes dans les magasins traditionnels.
- Chez Esprit, on n’a pas encore trouvé la solution à la crise. Le groupe de prêt-à-porter vient de renvoyer son président, Hans Joachim Korber, et fera partir son directeur général au plus tard dans un an. L’enseigne germano-chinoise ne s’est toujours pas remise de la crise de 2008 et n’a pas su réagir à la concurrence de marques comme H & M ou Zara. Les ventes en gros notamment ont fortement chuté. Esprit compte donc sur une nouvelle équipe dirigeante et sur son égérie du moment, la mannequin Gisele Bündchen, pour retrouver bon moral.
- Maurice Lévy ne préside plus l’Association française des entreprises privées (Afep). Le patron de Publicis a décidé de démissionner après la polémique sur ses 16,2 millions d’euros de bonus. Cette somme, correspondant à 9 ans de rémunérations différées liées à des critères de performances, avait été critiquée par de nombreuses personnalités politiques il y a 2 mois, en pleine campagne présidentielle. En interne en revanche, les actionnaires avaient approuvé ce plan de rémunérations.
- Le “petit Madoff” condamné à 110 ans de prison. L’homme d’affaires américain Allen Stanford, avait été reconnu coupable d’une escroquerie de 7 milliards de dollars (5,5 milliards d’euros) similaire à celle de Bernard Madoff): il a trompé 30 000 investisseurs en leur faisant miroiter des taux de rendement exceptionnels. Ses clients étaient, en fait, rémunérés par les fonds apportés par les nouveaux arrivants. Allen Stanford, surnommé aujourd’hui le “Petit Madoff”, va donc rester le restant de sa vie en prison. Il aura le temps de penser à l'époque de sa gloire : en 2006, déclarant posséder 2,2 milliards de dollars (1,7 milliards d’euros), il avait été classé 605e fortune mondiale par le magazine Forbes.