Christine Lagarde, « pas du tout d’humeur » à négocier avec la Grèce

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 4 juillet 2012 à 4h05

Eco Digest du 4 juillet 2012 (1) – "Je ne suis pas du tout d'humeur à négocier ou renégocier. Nous sommes d'humeur à trouver des faits". Christine Lagarde n’a pas mâché ses mots sur la chaîne de télévision financière américaine CNBC. Pas question de revoir les modalités d'application du plan d’aide accordé à la Grèce, alors que des représentants du Fonds monétaire international, de la Banque centrale européenne et de l’Union européenne sont à Athènes pour décortiquer les comptes du pays. Le gouvernement grec espère pourtant revoir le calendrier des réformes qu'il doit entreprendre. Pour aider la Grèce, les trois bailleurs de fonds internationaux ont débloqué 240 milliards d’euros en deux ans, et effacé 107 milliards de dettes. En contrepartie, Athènes s’est engagé à prendre toutes les mesures nécessaires pour retrouver l'équilibre budgétaire avant fin 2014. "J'ai très envie de savoir ce qui a été fait ces derniers mois pour se conformer au programme" fixé par les trois créanciers, a déclaré la patronne du FMI. Ça résonne comme un défi.

Quant à l’aide aux banques espagnoles, les négociations se poursuivent. La signature d’un protocole d’accord est prévu pour lundi prochain 9 juillet. Ou "était" car elle pourrait n’intervenir que le 20 juillet, jour d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe).

Le FMI se montre par ailleurs assez pessimiste sur la situation économique des États-Unis. Dans son rapport annuel, le Fonds revoit à la baisse la croissance pour cette année : 2 % contre 2,1 % préalablement attendu. Même chose pour l’an prochain : 2,3 % au lieu de 2,4 %. Mis en cause : la faiblesse de la consommation, le chômage et les prix de l’immobilier.


- Le scandale du Libor décapite Barclays. Après le départ de son président, Marcus Agius, lundi, la banque britannique a perdu mardi son directeur général, Bob Diamond. Véritable star de Wall Street, l’américain a été en fait poussé dehors par les actionnaires. Exit également le directeur des opérations Jerry del Missier. La banque britannique a été condamnée à verser 360 millions d’euros aux autorités de régulation des marchés américain et britannique, reconnue coupable d’avoir manipulé, pendant des années le taux interbancaire du marché londonien, le Libor, et celui de la zone euro, l’Euribor. 17 autres banques sont accusées des mêmes faits. D’autres têtes vont tomber...

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