Arnaud Montebourg aurait-il sous estimé le coût de la nationalisation du site de Florange en Moselle ? C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre sur RMC le député PS Olivier Faure, ex-conseiller du Premier ministre. Mercredi Olivier Faure a défendu l'accord sur Florange, faisant valoir que la nationalisation temporaire du site sidérurgique aurait coûté 1 milliard d'euros, plus de deux fois ce qui avait été annoncé par Arnaud Montebourg.
"On parle de 400 millions d'euros, c'est un projet qui est en réalité bien plus coûteux parce que les 400 millions c'est l'investissement nécessaire pour remettre en marche les hauts fourneaux", a expliqué l'élu de Seine-et-Marne. "Il faut davantage parce que si on rachète la propriété de Mittal, ça suppose de payer aussi les actifs et d'avoir aussi un fonds de roulement pour pouvoir réaliser des investissements, donc c'est un projet à 1 milliard en réalité", a-t-il développé.
Cette solution qu'il juge "compliquée" et "coûteuse" devrait toutefois rester, selon lui, l'"ultime recours" pour faire pression sur le patron d'ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, afin qu'il respecte ses engagements, notamment de ne pas fermer l'aciérie qui emploie quelque 629 personnes.
Faure a reconnu qu'il y avait eu d'autres alternatives, notamment une marque d'intérêt du groupe sidérurigique russe Severstal, mais celui-ci n'a pas fait d'"offre ferme". "Il n'y a jamais eu d'offre conjointe entre le « patriote » comme on dit et le Mittal russe Severstal. Il y a eu une lettre d'intention exprimée par les Russes mais jamais d'offre ferme", a déclaré Olivier Faure