Il s'agit en fait plutôt d'un manque à gagner pour les caisses de la Sécurité sociale, qui ne bénéficient donc pas des recettes des charges sociales, et pour le fisc qui ne peut pas imposer un revenu non-déclaré. D'après une enquête Capital/RTL, le travail au noir aurait explosé en six ans en France.
De plus en plus de personnes arrondiraient leurs fins de mois, ou vivraient, tout simplement, du travail au noir, plus communément appelé travail au "black". D'après une enquête réalisée par le magazine Capital, publiée jeudi 27 mars, en partenariat avec RTL, cette forme de travail aurait donc explosé en France l'an dernier. Au point de représenter un manque à gagner pour l'Etat de 40 milliards d'euros, comme le précisent les studios de la rue Bayard.
Les heures travaillées des salariés en baisse de 4,5 % sur un an
Pour l'enquête, qui s'est penchée sur la question, le développement massif et la banalisation du travail au noir trouve évidemment sa source dans la crise, mais pas seulement. Ainsi, sur un an, on peut constater que les heures travaillées des salariés sont en baisse de 4,5 %, ces derniers se tournant de fait vers… le travail au noir.
La pression fiscale, une des causes de l'explosion du travail au noir
La hausse du travail non déclaré est également à mettre sur le compte de la pression fiscale, qui a fortement augmenté ces dernières années. A ce sujet, RTL précise que les mesures fiscales du gouvernement "ont grignoté sur les avantages du crédit d'impôt", ce qui a considérablement fait augmenter les tarifs des services à la personne, pour ceux qui se paient notamment les services d'une femme de ménage ou d'une baby sitter. Ces dernières se retrouvent dès lors de plus en plus souvent payées au noir. Une tendance qui s'élargirait de plus en plus aux professionnels de manière générale, aux auto-entrepreneurs et aux salariés à domicile.